2. Sur route : à chacun son compromis

Sur le papier, Audi Q3 et BMW X1 affichent des combinaisons techniques très proches. Ainsi, tous les deux sont disponibles en deux ou quatre roues motrices, disposent de boîtes mécaniques ou automatiques et possèdent des puissances et des valeurs couples similaires pour nos modèles du jour (150 ch et 330/340Nm). Cette proximité se perçoit également au niveau de la sonorité des moteurs.

A la conduite, on se rend pourtant très vite compte de la différence de tempérament des deux voitures. Une nouvelle fois, BMW démontre toute son expertise. Même pour un véhicule qui n’a pas de prétentions sportives, on ressent clairement que le dynamisme fait partie de ses gènes, comme en atteste son poids inférieur de 170 kg à celui du Q3 qui atteint 1 700 kg. Forcément, cela se répercute sur la conduite et les consommations. Le SUV de l’hélice apparaît plus vif, plus agile avec notamment une direction un peu plus informative.

La conduite n’est pas sportive mais le conducteur pourra esquisser par moments de légers sourires. C’est d’autant plus appréciable que cela ne dégrade pas le confort. Le 4 cylindres diesel, ici associé à une boîte automatique à 8 rapports, est aussi bien plus efficient que son concurrent avec une moyenne de 6,1 l/100 km relevée durant notre test contre 6,7 l /100 km pour le Q3, avec des rejets aussi inférieurs (114 g de CO2/ km sans malus contre 124 g de CO2/km et 70 € de malus pour le Q3*). En cause, la suprématie de BMW en la matière et le meilleur travail de la BVA8 par rapport à la S-Tronic d’Audi dont la gestion laisse ici à désirer.

Si le X1 se détache par son association moteur/boîte, l’écart n’est pas aussi marqué une fois en mouvement car le Q3 a fait grimper d’une (grosse) marche ses prestations routières. Il est même davantage homogène que son concurrent. En effet, le SUV des Anneaux s’illustre par un meilleur compromis d’amortissement et une insonorisation plus soignée, ce qui le rend plus agréable pour les trajets du quotidien. Les aides à la conduite sont nombreuses mais proposées très souvent sous forme d’option chez les deux marques. Les deux SUV se rendent coup pour coup avec possibilité de bénéficier d’une conduite semi autonome dans les embouteillages, de la caméra de recul ou encore du régulateur de vitesse adaptatif.

Au final, le match est serré sur la partie dynamique. Le BMW X1 se détache de justesse notamment grâce à l’efficience de son moteur.

*valeurs du malus écologique valables jusqu'au 31/12/2019.