2. Sur route

Pour cette confrontation, pas de motorisation noble mais seulement des 4 cylindres, qui représentent pour le plus grand malheur des amoureux des 6 cylindres, la majorité des ventes. La Série 5 est animée par le 20d fort de 190 ch et 400 Nm alors que la Classe E est propulsée par le 220d qui développe 194 ch et 400 Nm de couple. On appelle cela du marquage à la culotte. Si l’examen des fiches techniques donne l’impression d’avoir des voitures identiques, elles affichent pourtant des tempéraments bien différents sur la route.

Pour découvrir la première différence entre nos deux concurrentes du jour, il suffit de tendre l’oreille. Pas de doute, nous avons à faire à des diesels. Si celui de la BMW est très loin d’être très discret, celui de la Mercedes est pire et indigne du blason à l’étoile. Bruyant au ralenti, il gronde même nettement lors des accélérations. Pas très premium, tout cela ! Si on met de côté ce défaut, les deux moteurs n’ont aucune difficulté à animer nos deux berlines même s’ils n’ont pas la même vitalité que des 6 cylindres. Revers positif, la consommation est très intéressante avec des moyennes avoisinant les 7 l/100 km.

À la conduite, Classe E et Série 5 ont des personnalités bien distinctes sur la route. Fidèle à sa réputation, BMW nous livre une copie particulièrement séduisante avec un grand dynamisme. Un ressenti dû en grande partie à sa direction précise et facile à prendre en main, qui permet de placer au millimètre la Série 5. Il en ressort également une impression de légèreté alors que les deux berlines affichent un poids relativement proche (1 635 kg pour la BMW et 1 680 kg pour la Mercedes). La Série 5 affiche ainsi une grande facilité pour enchaîner les virages malgré son gabarit imposant. Au volant de la Mercedes, on ne ressent pas du tout ce sentiment. La Mercedes semble nettement plus pataude que sa rivale avec des mouvements de caisse plus marqués et une direction nettement moins directe. Il ne faut pas croire pour autant que le dynamisme de la BMW se fait au détriment du confort, bien au contraire car nos deux berlines sont bel et bien des routières de tout premier ordre. Si les prestations de série ne vous suffisent pas, chaque constructeur offre de très nombreuses options dans le domaine de la tenue de route ou du confort. Ainsi, BMW propose en option les 4 roues directrices (1 900 €). Il faut également signaler que ces deux berlines peuvent être dotées de toute une débauche de technologie en matière d’aides à la conduite (quelles soient actives ou passives). Elles permettant même une conduite semi-autonome. Dommage que certaines d’entre elles soient aussi intrusives.