2. Sur la route
Pour un automobiliste qui n’a jamais conduit de véhicule électrique, la première sensation est assez déstabilisante. Tourner la clé de contact pour démarrer n’engendre par exemple aucun bruit. Seule l’illumination des compteurs permet de valider la mise en route. Tout électrique qu’il est, le Kangoo Z.E. n’échappe pas à cette règle. Et les premiers kilomètres parcourus ne modifient pas cette impression de rouler « autrement ». À part les (forts) bruits aérodynamiques et de roulements, rien ne vient en effet troubler le silence de conduite. En ville, ce fonctionnement est très appréciable et invite à une conduite paisible. Un comportement qui génère d’ailleurs un double bienfait. Tout d’abord au niveau de l’autonomie qui reste davantage préservée. Des accélérations brutales et récurrentes font en effet fondre cette dernière. Ensuite, cette conduite souple permet de ne pas trop râler envers le manque de performances du Kangoo Z.E. Avec une puissance d’environ 60 ch, notre modèle d’essai, lesté de 250 kg, a montré des limites qui ne se retrouvent pas sur la version thermique. Le Kangoo Z.E déçoit notamment au niveau des accélérations alors que la propulsion électrique est censée favoriser cet aspect grâce à l’absence d’inertie.
Une constatation qui se répète, logiquement, hors des villes. Les « gros » rouleurs auront du mal à s’acclimater au Kangoo Z.E. par rapport aux versions Diesel développant 75, 90 et 110 ch. La vitesse maxi limitée à 130 km/h restreint également les déplacements autoroutiers car une nouvelle fois, à plein régime, l’autonomie est loin d’atteindre 270 km. En revanche, cette fourgonnette affiche un agrément routier impressionnant. L’amortissement procure par exemple un niveau de confort sans critique. De même, le comportement routier apporte une sécurité exemplaire et une agilité correcte. Grâce au positionnement des batteries, le centre de gravité abaissé donne l’impression que ce Kangoo vire sur des rails. Résultat, aucun roulis désagréable n’apparaît dans les virages.
Concernant l’autonomie générale enfin, les progrès du nouveau Kangoo Z.E. sont indiscutables. Sur notre parcours mixte composé d’autoroutes, départementales et de circulation urbaine, l’ordinateur de bord a révélé des chiffres satisfaisants. Sur une autonomie de 173 km avant de partir, nous avons laissé le véhicule avec encore 72 km alors que l’essai s’est déroulé sur 136 km à une vitesse moyenne de 31 km/h. Ce différentiel positif a été rendu possible grâce à la récupération d’énergie exécutée lors des phases de freinage ou de décélération. Les premières mises en action de cette technologie sont d’ailleurs troublantes car le « frein moteur » est nettement plus puissant que sur un véhicule thermique.
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