Stellantis à Douvrin, ça sent la fin

La décision est tombée comme un couperet. Froide et tranchante, mais sans surprise. Il y a 8 mois déjà, le groupe Stellantis avait annoncé le transfert de l’ensemble de la production des moteurs EP hybride de Douvrin en France vers un autre pays. Restait à savoir quand ?

Lors d’un CSE exceptionnel la direction de Stellantis à Douvrin a officialisé l’arrêt définitif du moteur hybride EP6 (PureTech 1,6 l) en France. Ce sera le 8 novembre prochain. La production de ce moteur, dont la nouvelle version répond à la norme euro 7, sera totalement transférée en Hongrie sur le site d’Opel à Szenttottard. " Les 39 salariés qui travaillent sur cette ligne seront réaffectés sur les autres ateliers, ce qui permettra de nouveaux départs vers ACC" , précise Stellantis. 

700 emplois en question

Le début de la fin pour le site. Avec ce transfert, l’avenir des chaînes de Stellantis à Douvrin s’assombrit un peu plus. Actuellement seuls les moteurs EB2 (3 cylindres 1.2 Puretech) et DV-R (diesel) continuent d’être produits sur le site nordiste. En attendant d'être transféré prochainement en Hongrie ? Pour l'heure rien n'indique que ce sera le cas. Stellantis confirme" qu'il ne s'agit pas d'une fermeture de Douvrin ". Pour la CGT, « tout ceci est inacceptable » et le syndicat annonce dans un communiqué « continuer à se battre auprès des salariés ». Une bataille symbolique. L’ancienne Française de Mécanique semble condamnée à disparaître parallèlement au déploiement de la gigafactory ACC. " Située à côté du site de Douvrin, elle permet de donner un avenir aux salariés de cette usine mécanique qui fabriquent des moteurs thermiques, activité vouée à s'arrêter à terme. 300 salariés de Douvrin sont déjà passés par le Battery Training Center que nous avons créé à cette fin, et travaillent aujourd'hui chez ACC ",  affirme le groupe automobile. La fin d’un pan de l’industrie mécanique française. Le début d'un avenir en électrique.