Sidi Crossfire 3 SRS: l'essai
La Crossfire est LA botte cross chez Sidi. En 2017 l'italien présente la version 3. Si le nom reste, la botte est loin de la première version essayée dans nos colonnes. La preuve...
Si le nom reste le même, la botte quant à elle n'a plus grand chose à voir avec le premier opus testé dans nos colonnes (retrouvez ici l'essai complet). Certes le look et l'ambiance générale sont proches mais à y regarder de plus près la Crossfire a clairement évolué et pour cause la concurrence devenait de plus en plus présente notamment du côté des challengers, Scott en tête proposant une séduisante et compétitive 550 MX (retrouvez ici son essai).
DES POINTS FAIBLES RETRAVAILLÉS
Semelle inédite, empiècement avant remodelé, protection métatarse amovible, nouvelle forme anatomique pour plus de sécurité au niveau de la cheville, système d'articulation limitant les hyper extensions (“Hyper Extension Block”), talon avec insert PU... la version 3 innove depuis sa dernière modification datant de 2013 (Crossfire 2).
Si cette évolution va dans le bon sens elle ne réalise pas pour autant un sans faute notamment au niveau de la semelle SRS (semelle extractible pouvant être remplacée suite à l'usure ou à un changement de discipline). Certes la progression en matière d'étanchéité a clairement augmenté à ce niveau (quelques intrusion d'eau peuvent encore apparaitre lors d'une immertion prolonguée lors des passages à gué) mais le fait que seule la partie centrale soit désormais démontable est pour nous une faiblesse d'autant plus grande qu'en Supermotard ou en rando trail l'usure se fait rapidement ressentir, interdisant de sortir le pied en courbe sous peine d'y laisser sa semelle... un réel point noir d'autant plus que Sidi ne propose actuellement qu'une version Enduro. À modifier d'urgence!
On se rassurera avec la possibilité d'ajustement au niveau du mollet mais aussi une partie avant de la botte redessinée. Fine, elle se place sans aucune difficulté sous le sélecteur de vitesse tout en promosant un grip de qualité. Aucun reproche à faire concernant la finition avec un assemblage soigné, un look dans la continuité de la gamme ou encore un confort quasi sans rodage.
SOUPLESSE, CONFORT... ET PRISE DE POIDS
L'un des chevaux de bataille du fabricant de Maser est le confort. Une nouvelle fois le rendu sera à la hauteur de nos espérances. Même si le transalpin opte à nouveau pour une botte sans chausson interne le rendu séduira même les plus exigents. Certifiée CE (niveau 2) la version 3 reste souple (même si elle se montre plus rigide que la première version) avec en prime un pivot bien pensé capable de limiter les hyper-extensions.
Côté grip avec la moto rien à redire même si le pad caoutchouc facilitant l'accroche avec le cadre peut se montrer plus petit que sur certaines de ses concurrentes. L'efficacité est de mise au même titre que le serrage toujours réalisé par quatre boucles traditionnelles à réglage micrométrique qui auront droit à une bonne intégration évitant qu'elles ne s'accrochent notamment lors de vos balades en forêt. Soulignons également la lèvre de raccordement supérieure agréable proposant un bon raccordement avec votre combinaison ou votre pantalon TT.
La botte ne fait plus partie des poids plumes et affiche sur la balance (pour une pointure 42) 1 999 grammes (soit 29 grammes de plus que le millésime 1) qui néanmoins se feront rapidement oubliés en vue de la souplesse et du bon niveau de confort avec une garniture interne bien pensée. Dommage néanmoins que les aérations se montrent toujours faiblardes. Reste le feeling général et l'image véhiculée par les géants de la marque, Cairoli en tête...
VERDICT
Sidi avec cette troisième version fait perdurer l'image de la légendaire Crossfire. Homologuée (niveau 2) le transalpin propose une nouvelle fois une botte qui marquera les mémoires tant côté confort, finesse, souplesse que finition. Si la "3" progresse côté étanchéité et protection elle perd hélas d'amplitude d'utilisation avec une version de sa SRS (semelle interchangeable) décevante... POURQUOI?!?!? Décevant, d'autant plus que la durée de vie des semelles est éphémère notamment en Supermotard. Reste le feeling et le bon retour des informations dignes de ses ainées...
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération