Sécurité routière : MMA alerte sur le manque de prévention
Dans sa 9e étude traitant du risque routier professionnel, MMA révèle que les TPE/PME françaises, dans leur immense majorité, ne mettent pas suffisamment en place d'actions de prévention. Une carence dont la plupart des dirigeants n'ont pas conscience, alors que les accidents de la route demeurent la première cause de mortalité au travail.
Alors que l'immense majorité des entreprises françaises sont des TPE/PME (98 % même, selon MMA), il apparaîtrait que "seuls 6 % des dirigeants d’entreprise de moins de 49 salariés ont déjà planifié des actions de sensibilisation au risque routier, contre 58 % pour celles de plus de 250 salariés", alerte l'assureur mutualiste à l'issue de sa dernière étude dédiée aux risques routiers professionnels.
Les salariés en attente d'actions
Paradoxe, dans le même temps, du côté des salariés, "32 % des actifs disent avoir suivi une ou plusieurs formations de sensibilisation au risque routier (+7 points par rapport à 2022) et 26 % estiment que les actions mises en place par leur entreprise sont fréquentes (+3 points)." Les actifs se disent globalement en attente d’actions de la part de leur employeur, comme l’instauration par exemple d’une charte de bonne pratique au volant (29 % le demandent) ou la mise en place d’actions de sensibilisation (28 %).
Pour les entreprises, et plus particulièrement pour les TPE/PME, il semble d'autant plus urgent d'agir efficacement que les chiffres publiés par le Ministère de l'Intérieur ne sont pas bons. En 2021 en effet, 454 personnes ont trouvé la mort lors d’un déplacement lié au travail, dont 308 lors d’un trajet domicile-travail et 146 lors d’un trajet professionnel, soit une hausse de 27 % par rapport à 2020.
Importance du risque sous-évaluée
MMA rappelle que les accidents de la route (dus souvent à des comportements à risques : usage du portable, vitesse, alcool, somnolence, entre autres) demeurent la première cause de mortalité au travail. Oui mais voilà, sur le terrain, on semble encore l'ignorer... En effet, "depuis 9 ans, l’étude montre que l’importance du risque routier en entreprise est sous-évaluée." Une tendance qui manifestement s'accentue hélas puisque "cette année, seuls 15 % des dirigeants et 31 % des salariés savent qu’il s’agit de la première cause d’accidents mortels au travail (- 2 points pour les dirigeants et les actifs par rapport à 2022)."
Dans ce contexte, la sensibilisation a un rôle crucial à jouer, plus que jamais. L'assureur, qui milite auprès des dirigeants pour prévenir des risques routiers, observe néanmoins un léger sursaut positif dans la prise de conscience des dirigeants (+ 6 points par rapport à 2022), notamment en ce qui concerne l'engagement de leur responsabilité en cas d'accident de la route sur les trajets domicile-travail.
Parallèlement, MMA note que "l’inscription du risque routier dans le document unique est également légèrement plus fréquente" désormais, avec 45 % des chefs d'entreprises déclarant l'avoir mentionné (1 point de plus qu'en 2022). Enfin, sachez que 14 % de ceux qui, parmi eux, ont engagé des actions de prévention, indiquent avoir notamment misé sur des modes de déplacement doux et durables (vélo ou trotinnettte électrique, covoiturage, entre autres).
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