2. Seat Leon e-Hybrid - Sur la route : un usage bien précis
Lancée en 2020, la Leon 4 est sortie en même temps que la Volkswagen Golf 8 avec laquelle elle partage, entre autres, plateforme et mécanique. Et cette version hybride rechargeable, baptisée e-Hybrid, n'y fait pas exception. Elle associe un 4 cylindres essence suralimenté de 150 ch à un moteur électrique de 116 ch, alimenté par une batterie de Lithium-ion de 13 kWh qui, lorsqu'elle est efficiente, fait grimper la puissance combinée à 204 ch. Cette seule traction électrique peut être forcée en ville, jusqu'à fournir 64 km d'autonomie WLTP.
Sans grosse surprise, c'est en ville que la Leon est la plus efficiente. En mode hybride (qu'il convient de définir via l'ordinateur de bord), la consommation moyenne en ville dépasse rarement les 3l/100 km.
Nous avons réalisé l’ensemble de ce test en mode hybride. Un mode qu’il convient d’engager dans l’ordinateur de bord. Batteries pleines, c’est en 100% électrique (le système privilégie l’électrique à basse vitesse) que nous sortons de la capitale sans consommer une goutte d’essence. Dans cet environnement la Leon e-Hybrid brille par son efficience, sa souplesse et son silence de fonctionnement, ce qui conforte ses qualités dans une utilisation quotidienne, du type domicile-travail. Malheureusement en entrant sur l’autoroute, A10, en direction du sud, notre pile se vide en à peine quelques kilomètres. Au total nous aurons parcouru 44 km en zéro émission.
La consommation en carburant grimpe alors logiquement en flèche. A vitesse stabilisée à 130 km/h, nous constatons une moyenne de 6,8 l/100 km, ce qui au final reste plutôt correct pour la catégorie. Le plus pénalisant concerne la contenance du réservoir, réduite en raison de l’arrivée des batteries. Ce dernier peut embarquer 40 litres de sans-plomb, dont 5 litres de réserve. En théorie, cela autorise un rayon d’action d’environ 645 km. La réalité défie les mathématiques car l’alerte carburant s’est déclenchée après seulement 480 km, (sans hausser le rythme). Un score bien insuffisant pour les voyages au long cours. Après la Born, 100% électrique, la Leon e-hybrid, se classait parmi les modèles à l’autonomie la plus réduite de notre convoi.
La recharge en itinérance, quelle galère !
Il fut bien impossible de recharger la batterie sur notre parcours autoroutier, composé majoritairement de bornes de recharge en courant continu (DC), la Leon n’acceptant que du courant alternatif (AC). Il est vrai que l’intérêt de payer (cher) une charge pour parcourir à peine 40 km sur l’autoroute est quasi nul. En revanche, nous avons constaté la difficulté de réaliser une recharge en itinérance. Nous avons ainsi pu charger une seule fois, à Barcelone, la Leon durant notre voyage. Ce test, appuie une fois de plus sur le type d’utilisation (travail-maison) principal d’un hybride rechargeable. A ce propos, la faible puissance de recharge (3,7 kW) de la Leon ne nécessite pas d’investir dans une Wallbox (7,4 kW). Une prise renforcée (3,2 kW) ou même une prise standard (10 A) suffira à faire le plein en environ 5 heures. Le Leon dispose d’un système de récupération d’énergie à 3 niveaux.
Lorsque les batteries sont chargées, les 204 ch signalent leur présence par des accélérations soutenues et de très bonnes reprises. En revanche, une fois l’accumulateur à plat, la Leon ne peut compter que sur le 1.4 TSi de 150 ch et une boîte DSG peu réactive.
Question châssis, cette Leon est la seule de la gamme, hors Cupra, à bénéficier d'un train arrière multibras en lieu et place de la barre de torsion et cela se ressent dans la sensation d'agilité qu'elle délivre en toutes circonstances malgré le surpoids de 250 kg du à l’arrivée des batteries. Cela se marie particulièrement avec un train avant précis et une direction agréable pour en faire une voiture tout à fait dynamique et réjouissante à conduire. Malgré le caractère placide du bloc hybride, nous avons pu apprécier les qualités de ce châssis et sa docilité sur les petites routes de montagne du Parc Naturer de la Serra d'Espadà, à quelques centaines de kilomètres de Valence.
Le confort n'est pas oublié pour autant avec une filtration sévère des imperfections de la route malgré les jantes de 18 pouces notre modèle d'essai ainsi qu'une excellente position de conduite qui reste confortable, même après une dizaine d’heures passées au volant. Un très bon compromis au final qui ne cantonne pas son utilisation au voyage.
À l’issue de ce roadtrip en ayant parcouru 4 000 km en près de 50 heures de conduite, la consommation moyenne de la Leon e-Hybrid s’est établie à 6,2 l/100 km. Un score, très correct en ayant roulé 95% du temps, batterie vide.
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