Route de nuit - Drive my car, huis clos en Saab
Ce film japonais, déjà récompensé à Cannes, est en lice pour la prochaine cérémonie des Cesar. Une Saab 900 y joue un rôle important.
Ce n’est pas un film sur l’automobile mais une voiture se trouve au centre de l’intrigue. Réalisé par Ryusuke Hamaguchi, adapté d’une nouvelle de Haruki Murakami, Drive my car a décroché le prix du scénario au Festival de Cannes 2021.
Le film est en compétition pour le César du meilleur film étranger qui sera décerné le 25 février prochain à l’Olympia à Paris lors de la 47ème cérémonie des César.
Le scénario met en scène un acteur de théâtre, Yusuke, qui, à la suite d’un accident, ne peut plus conduire lui-même sa voiture pour des raisons d’assurance. Il doit céder le volant de sa Saab 900 à une jeune femme. Devenu passager, Yusuke peut continuer à apprendre son rôle en écoutant un enregistrement d’Oncle Vania, la pièce de Tchekhov.
L’intimité, la complicité, la complexité, l’ambiguïté des relations entre l’acteur et sa conductrice se mettent en place dans le huis clos d’une Saab 900. Un choix inattendu en soi, cette Saab. Dans l’archipel nippon, où les importations ont toujours été très limitées, la présence de cette automobile rare et marginale interroge…
Aujourd’hui, qui se souvient de Saab, qui fabriqua le modèle 900 de 1978 à 1993 ? Cette marque suédoise aux racines aéronautiques vint à l’automobile en 1950, et acquit une belle réputation par l’originalité de ses productions.
En 1989, General Motors prit une participation de 50 % dans Saab Automobile AB, la branche automobile de Saab-Scania, mais dix ans plus tard, GM en difficulté se débarrassa de Saab. La marque fut sauvée - provisoirement - par Spyker Cars, entre 2010 et 2016, avant d’être cédée au groupe chinois Dongfeng qui fit disparaître Saab corps et biens. Il y a des scénarios qui finissent mal sur la grande scène de l’industrie automobile.
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