Kia EV9 : les premières images de l'essai du SUV 7 places électrique + impressions de conduite

Les transporteurs de troupes 100 % électriques sont encore rares sur notre marché. Après Tesla et son Model X ou Mercedes avec ses EQB et EQS SUV entre autres, Kia investit ce segment avec cet inédit EV9. Au menu de ce SUV taillé à la serpe : 5 m de long, quasi 2 m de large, un habitacle suffisamment spacieux pour sept personnes et une autonomie pouvant dépasser 550 km. De quoi faire oublier les bons vieux modèles diesel ?

Tout porte à le croire. Déjà, les performances sont à l'avenant avec un 0 à 100 km/h annoncé en 9s4 pour la version propulsion de 204 ch et 5s3 pour le 4x4 de 385 ch. En outre, le Coréen s'annonce modulable puisqu'il offre le choix, au deuxième rang, entre une banquette trois places et deux fauteuils pivotants permettant de voyager face aux occupants du fond. 

D'un autre côté, le rayon d'action annoncé ici demeure la valeur maximum atteinte sur le cycle d'homologation WLTP. Sur autoroute, où les formes très cubiques du Coréen risquent de faire grimper la consommation de manière significative, les relais seront forcément plus courts. Surtout si l'habitacle et le coffre sont pleins à craquer…

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D'autre part, pour atteindre des chiffres aussi alléchants, le Coréen mise sur une batterie maousse de 99,8 kWh qui risque de peser lourd sur le train avant. De fait, des essais approfondis s'imposent pour vérifier si l'EV9 est digne d'intérêt, d'autant qu'il n'est pas donné : 73 000 ou 78 000 € pour les versions propulsion, et 80 000 ou 86 000 € pour les 4x4…

Premières impressions de conduite…

Sans surprise, avec 5 m de long dont 3,10 m au niveau de l'empattement, l'EV9 est peu à l'aise en milieu urbain : il faut souvent s'y reprendre à deux fois pour réaliser un demi-tour ou un créneau et hélas, Kia n'a pas prévu de roues arrière directrices pour le rendre maniable.

Cela posé, le Coréen se montre assez agréable une fois sorti de l'agglomération : déjà parce que les 385 ch de notre modèle GT Line le rendent énergique, même si la poussée au-dessus de 100 km/h n'a rien d'impressionnante (la cavalerie a tout de même 2,6 tonnes à entraîner !). Et ensuite parce que l'amortissement se révèle très confortable sans pour autant virer dans une mollesse excessive : le roulis est même assez bien maîtrisé. De fait, l'EV9 est plutôt réactif à l'inscription en virage et, contrairement à ce que l'on craignait, le train avant parvient sans mal à guider le pachyderme, y compris dans les épingles, du moins sur sol sec.

Hélas, l'agrément est limité par une direction trop légère et avare en sensations. Et les brusques changements d'appuis peuvent tout de même générer quelques mouvements prononcés en détente. Par ailleurs, nos premiers relevés à l'ordinateur de bord témoignent d'une consommation d'électricité assez élevée, surtout sur voies rapides. Pour en savoir plus, rendez-vous dès vendredi pour le sujet complet.