Rétromobile 2024 : les anciennes gloires du Dakar au salon des anciennes
Qu'elles aient gagné la course, ou qu'elles soient exceptionnelles à d'autres titres, une quinzaine de voitures qui ont couru le fameux rallye-raid s'exposent à la Porte de Versailles jusqu'à dimanche soir. Florilège.
Que la principale manifestation française consacrée aux autos anciennes accueille les vieilles gloires du principal rallye-raid français, lui aussi rangé au magasin des souvenirs, rien de plus logique.
Alors, dans la galerie des glaces de la Porte de Versailles, ce long couloir qui sépare le hall 1 et le 2, les visiteurs peuvent admirer quelques-unes des autos les plus emblématiques du Dakar, principalement celles qui ont forgé sa légende, plutôt que les plus récentes qui tentent de la prolonger, d'Amérique du Sud à l'Arabie saoudite. Même si l'Audi RS Q e-tron E2 qui l'a emporté cette année a fait le déplacement.
Mais Rétromobile, c'est avant tout un coup d'œil dans le rétro. Et ici, il commence par une moto, de 1976, puisque c'est sur une Yamaha XT 500 qu'au cours de cette année-là, Thierry Sabine découvre l'Afrique, jusqu'à s'y perdre, au cours du raid Abidjan - Nice. Une épopée qui lui donnera l'idée de fonder le Dakar, trois ans plus tard. Il va reconnaître l'épreuve, et la suivre grâce à un Toyota BJ 43, lui aussi exposé.
Qui eût cru qu'une R4 puisse se hisser sur le podium ?
Et pourtant, c'est à bord d'une 4L que les "renards du désert", alias les frères Marreau, ont fini en troisième position de l'épreuve, lors de la seconde édition. Une R4, es, mais pas comme les autres, puisqu'elle était à 4 roues motrices, selon le procédé Sinpar, et disposait d'un moteur de R5 Alpine de 110ch. Un dragster. L'année suivante, les frangins de Saint Chéron dans l'Essonne allaient l'emporter, à bord d'une Renault toujours : une R20 Turbo 4x4. Des engins usine ? Pas vraiment. Renault n'a pas franchement soutenu les Marreau, se contentant de leur offrir quelques pièces.
Six roues dans le Sahara
Les années passent, le Dakar abandonne peu à peu les bricoleurs des premières heures, ou plutôt les relègue au fond du classement qui accueille désormais près de 1 000 participants. Succès venant, les pros s'en mêlent, les aventuriers un poil hurluberlus aussi. Comme Thierry de Montcorgé. Le garçon a le goût du buzz avant l'heure. En 1981, il parvient à préparer une Rolls Corniche, avec beaucoup de pièces Toyota et à trouver un sponsor : le parfum Jules de Christian Dior. Il ralliera Dakar hors course, mais le job est fait : faire parler de lui. Tellement bien, qu'en 1984, il récidive avec un curieux engin à 6 roues, avec un moteur Chevrolet V8 de 5,8 l et une boite Porsche. Dior remet la main au portefeuille, le buzz repart de plus belle et l'OVNI termine la course, toujours hors course.
Porsche, au nez et à la barbe des camionnettes
La même année, le Dakar est devenue une star. Mais depuis le début de l'aventure, l'épreuve est principalement constituée de troupes de 4x4 purs et durs, des camionnettes indestructibles à défaut d'être ultra rapides. Jusqu'à ce que Porsche s'en mèle. L'Allemand prépare une 911 très spéciale, et très modifiée, au nom de code 953. Elle est confiée à René Metge qui l'emportera aux abords du lac Rose. Deux ans plus tard, ce sont carrément deux Porsche 959 qui grimpent sur le podium, avec au volant, le regretté René Metge, évidemment, et Jacky Ickx en deuxième position.
On a retrouvé la Peugeot 405 d'Ari Vatanen
On est en 1988 et le Dakar fait beaucoup parler de lui, en mal. Deux ans auparavant, Thierry Sabine, Daniel Balavoine et trois autres coéquipiers sont morts dans un accident d'hélicoptère. Cette année, l'hécatombe continue et la polémique enfle. 7 morts sont à déplorer depuis le début du rallye lorsqu'arrive la journée de repos à Bamako. Tout le monde reprend son souffle, sauf chez Peugeot Sport, car ce matin du 19 janvier, la 405 T16 d'Ari Vatanen est volée. Comment dérober une voiture de course, moins évidente à voler qu'une Twingo, au sein du parc très fermé, au nez et à la barbe du staff ? Un mystère jamais éclairci. Elle sera retrouvée quelques heures plus tard et retrouve aujourd'hui le podium : celui de Rétromobile, puisqu'à l'époque, elle avait été déclarée hors course.
Johnny dans la course
C'était en 2001. Le Dakar était déjà légèrement passé de mode. Le mythe des années 80 - 90 est un souvenir. Mais voilà que la star nationale entre en piste et a redonné du lustre, au moins à cette édition. Johnny Hallyday engage un Nissan Patrol préparé par le team Dessoude dans la course. À ses côtés, René Metge s'occupe de tout, et la voiture terminera la course, à la 42e place. Durant toute l'épreuve, le chanteur n'a pas bu une seule goutte d'alcool selon tous les témoins présents, ce qui ne l'empêchera pas de lancer, à une arrivée d'étape, cette phrase mémorable : "si on avait pas perdu une heure et quart, on serait là depuis une heure et quart".
Rétromobile 2024
Caradisiac est partenaire du salon Rétromobile 2024
Informations pratiques
Achetez vos billets pour Rétromobile et la soirée d’avant-première
Du mercredi 31 janvier au dimanche 4 février 2024 au parc des expositions, Porte de Versailles, 75015 Paris. Le salon se tiendra dans les pavillons 1, 2.2 et 3.
Plein tarif : 24 €
Plein tarif en prévente : 19 €
Gratuit pour les moins de 12 ans
Horaires :
Mercredi 31 janvier 2024 : 10h-22h
Jeudi 1er février 2024 : 10h-19h
Vendredi 2 février 2024 : 10h-22h
Samedi 3 février 2024 : 10h-19h
Dimanche 4 février 2024 : 10h-19h
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