Renault prône le "made in France" mais externalise la conception de la Twingo en Chine
Très actif pour demander à l’Union européenne des aides face à l’industrie chinoise en tant que patron de l’association des constructeurs européens d’automobile, le président de Renault Luca de Meo a pourtant décidé d’externaliser une partie de la conception de la nouvelle Twingo électrique en Chine. Et possiblement de la future Dacia Sandero électrique.
![Renault prône le "made in France" mais externalise la conception de la Twingo en Chine](https://images.caradisiac.com/logos/7/2/7/1/287271/S7-renault-prone-le-made-in-france-mais-externalise-la-conception-de-la-twingo-en-chine-213983.jpg)
La future Twingo de quatrième génération, dont le modèle définitif arrivera en 2026.
Luca de Meo prône depuis longtemps le retour du « made in France » pour la fabrication des nouvelles voitures de Renault et notamment celle de ses modèles électriques comme la R5 et la R4. Le directeur général du groupe au losange décrit aussi régulièrement l’industrie automobile chinoise comme une menace de fond pour les marques du Vieux continent.
Mais Luca de Meo contribue pourtant lui aussi à faire tourner cette industrie automobile chinoise : outre la fabrication des batteries de ses modèles électriques, conçus avec des partenaires chinois même si leur construction commence à être rapatriée en France pour certains modèles, Renault a décidé de délocaliser en Chine une partie de la conception de la future Twingo de quatrième génération attendue pour 2026. Cette dernière, qui utilisera par ailleurs des batteries chinoises fournies par CATL, est actuellement développée dans l’Empire du milieu par l’Advanced China Development Center (ACDC) de Shanghai.
![Luca de Meo qui célébrait récemment l'ouverture du centre ACDC en Chine, dont le nom évoque un célèbre groupe de rock. Crédit photo : LinkedIn.](https://images.caradisiac.com/images/3/9/8/3/213983/S1-renault-prone-le-made-in-france-mais-externalise-la-conception-de-la-twingo-en-chine-833084.jpg)
Dessinée en France, conçue en partie en Chine, construite en Slovénie
L’ACDC emploie environ 150 ingénieurs expérimentés dans la conception des voitures électriques, qui ont la charge d’accélérer le développement de la voiture en partant de la plateforme AmpR Small déjà utilisée par les Renault 5 et 4. D’après Luca de Meo, cette stratégie permet de raccourcir à deux ans la conception de la voiture au lieu de quatre pour les techniques européennes « traditionnelles ».
Une stratégie opposée à celle de Volkswagen ?
Cette décision a évidemment suscité l’inquiétude des syndicats de Renault, même si Luca de Meo affirme qu’il compte sauvegarder l’activité d’ingénierie en France pour la conception des nouveaux modèles de Renault. Contrairement à la R5 et à la R4, la Twingo ne sera pas fabriquée en France mais en Slovénie ce qui peut se comprendre pour une micro-citadine dont le prix doit démarrer aux environs des 20 000€.
La Volkswagen ID.1, sa future rivale qui doit elle aussi coûter 20 000€ en prix de base, devrait elle bénéficier d’un développement 100% internalisé. Et il se murmure, d’après les journalistes du Parisien, que le groupe Renault pourrait utiliser à nouveau ce nouveau centre ACDC de Chine pour la conception de sa future Dacia Sandero électrique.
Rappelons par ailleurs que Renault collabore directement avec le géant chinois Geely sur la conception et la fabrication de ses moteurs thermiques et hybrides via la coentreprise Horse.
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