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Renault présente des résultats financiers excellents mais craint pour 2025

Dans Economie / Politique / Industrie

Cédric Pinatel

L’INFO DU JOUR – Renault se félicite en dévoilant des résultats financiers bien plus positifs que ceux de ses concurrents pour l’année 2024. Même si le directeur du groupe Luca de Meo prévoit une bonne cuvée 2025, elle mise sur une forte proportion de voitures électriques neuves qui, en cas d’échec, pourrait avoir un coût important.

Renault présente des résultats financiers excellents mais craint pour 2025

« C’est notre plus grosse marche opérationnelle en 123 ans d’histoire », a lâché Luca de Meo au début de sa conférence sur les résultats financiers du groupe Renault au titre de l’année 2024 qui se tenait ce matin à Paris. Même si cette marge opérationnelle n’était plus « que » de 7,6% au lieu de 7,9% un an plus tôt, elle augmente en effet à 4,26 milliards d’euros contre 4,12 milliards en 2023 grâce à une augmentation du chiffre d’affaires de 7,4% sur cette dernière année (à 56,2 milliards d’euros contre 52,37 milliards un an plus tôt).

Tout au long de la conférence, Luca de Meo n’a cessé de célébrer les excellents résultats de son groupe dans un contexte où ses principaux concurrents, Volkswagen et Stellantis, font face à une situation plus délicate. Ce bénéfice opérationnel de 4,26 milliards est supérieur aux attentes avec une augmentation de 3,5% ce qui contraste effectivement avec les tendances actuelles chez la plupart des acteurs européens de l’automobile. Il faut dire que contrairement à Volkswagen, par exemple, Renault souffre moins du repli du marché chinois pour les marques automobiles étrangères en raison de sa présence très inférieure dans l'Empire du milieu.

Les principaux résultats financiers du groupe Renault au titre de l'année 2024.
Les principaux résultats financiers du groupe Renault au titre de l'année 2024.

Luca de Meo met en avant une meilleure gestion des coûts (-792 millions d’euros) malgré les hausses impliquées par l’arrivée des normes GSR2 en Europe (particulièrement contraignantes pour les produits de Dacia moins équipés de série). Les ventes de toutes les marques du groupe Renault ont d’ailleurs augmenté comme nous l’avions appris il y a quelques jours avec +1,8% pour Renault, +2,7% pour Dacia et même +5,9% pour Alpine qui bénéficie de la commercialisation de son premier modèle électrique grand public l’A290. Le groupe a certainement profité d’un portefeuille de modèles récent avec le Renault Captur restylé, le nouveau Symbioz, une Clio restylée devenue la seconde meilleure vente du marché européen neuf et surtout, le sacre de la Dacia Sandero comme voiture la plus vendue du Vieux Continent et le gros démarrage du Duster de troisième génération.

Une fête gâchée par Nissan et des craintes pour 2025

Il y a tout de même quelques mauvaises nouvelles dans cet océan de chiffres très positifs. Le « résultat net part du groupe » est meilleur qu’en 2023 en théorie avec 2,76 milliards d’euros contre 2,28 milliards un an plus tôt. Mais en incluant les pertes dues à l’actionnariat dans Nissan, ce « résultat net part du groupe » tombe à 752 millions d’euros au lieu de 2,19 milliards en 2023. Alors que l’avenir de Nissan n’est toujours pas fixé et qu’une fusion avec Honda pourrait dévaloriser la participation de Renault dans le constructeur japonais, ce dossier reste sensible pour les finances du groupe français.

L’autre problème, c’est la prévision du marché automobile pour 2025. Renault table sur une bonne année avec une marge opérationnelle attendue au-dessus des 7% malgré l’impact négatif de la norme européenne CAFE (estimée par Luca de Meo à un point de pourcentage en moins). Mais cet objectif prend en compte une part de voitures électriques de 20% pour Renault en 2025 alors qu’elle n’en a écoulé que 9% dans le monde en 2024. Certes, la commercialisation de la R5 E-Tech et de la nouvelle R4 E-Tech doit permettre d’augmenter sensiblement ces proportions, mais le groupe devra théoriquement racheter des crédits CO2 auprès d’autres constructeurs (ou payer une lourde amende) si jamais ses ventes de voitures électriques neuves n’atteignent pas les taux prévus en 2025 en Europe.

Notez qu’après le plan « Renaulution » engagé en 2021, Luca de Meo parle désormais du « Futurama » pour désigner les projets à venir au sein du groupe. Ces projets incluent notamment la nouvelle Renault Twingo et la Dacia Spring électrique de seconde génération au développement accéléré en Chine, attendues respectivement en 2026 et 2027.

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