Renault-Nissan : Carlos Ghosn s'en prend à la France
L'ex-PDG de Renault estime avoir été rapidement "abandonné" par le gouvernement français après son arrestation au Japon fin 2018.
Carlos Ghosn refait parler de lui avec des déclarations bien senties. Lors d'un entretien accordé à la chaîne Al Arabiya, l'ex-PDG de Renault s'en est pris à l'Etat français. Il estime avoir été "abandonné" par les pouvoirs publics, déclarant : "Ils m'ont traité encore moins bien qu'un citoyen français lambda. C'est un point négatif que je retiens à l'encontre de la France".
Ghosn a expliqué sa pensée : "Ils m'ont soutenu brièvement, puis ils m'ont abandonné en novembre". Il s'attendait ainsi à un traitement de faveur en tant que PDG d'un fleuron de l'industrie française : "L'ambassadeur américain au Japon a dit à son homologue français que si j'avais été président d'une entreprise américaine, j'aurais été dehors en 24 heures".
Ghosn a une idée pour comprendre en partie la non-intervention de l'État français : les gilets jaunes. "On m'a dit qu'il y avait eu une réunion entre le ministre français de l'Économie et deux représentants de Renault. Le ministre a dit qu'ils ne pouvaient plus soutenir Carlos Ghosn parce qu'à cette époque, il y avait le mouvement des gilets jaunes".
L'ex-PDG a été interrogé sur sa rocambolesque évasion du Japon fin 2019, mais n'a pas voulu donner de détail, pour ne pas porter préjudice à ceux qui l'ont aidé. Il a juste indiqué avoir élaboré lui-même son plan. L'homme estime de nouveau avoir été victime d'une conspiration, une chute due à sa volonté de rapprocher davantage Renault et Nissan.
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