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Récompenser les bons conducteurs : cette promesse du gouvernement non tenue

Dans Economie / Politique / Politique

Florent Ferrière , mis à jour

En 2018, l'idée d'accorder des points de permis bonus aux bons conducteurs a été évoquée. Depuis, silence radio.

Récompenser les bons conducteurs : cette promesse du gouvernement non tenue

Depuis le 1er juillet, les établissements qui vendent de l'alcool à emporter doivent proposer à la vente des éthylotests. C'était une des mesures retenues par le comité interministériel de la sécurité routière (CISR) qui a eu lieu le 9 janvier… 2018.

Cette disposition concernant les éthylotests a été l'occasion de se replonger dans le dossier de presse de l'époque du CISR. De celui-ci, on avait surtout retenu l'officialisation des 80 km/h sur les départementales, une limitation mise en place nettement plus rapidement, le 1er juillet de la même année.

D'autres mesures proposées par le CISR sont entrées en vigueur, notamment la possibilité de suspendre le permis de conduire en cas d'infraction commise en plus de l'usage du téléphone. Prochaine grande étape issue de ce CISR : à partir du 1er novembre 2021, les forces de l'ordre pourront faire suspendre leur localisation sur les systèmes de type Coyote et Waze.

Avec ce dispositif, toutes les grandes mesures du CISR seront devenues réalité. Ou presque : il en manque une à l'appel, la numéro 3, celle qui devait récompenser les comportements exemplaires. Il était ainsi question d'accorder des points bonus sur le permis de conduire à ceux qui ne commettent pas d'infractions.

Mais curieusement, alors que tout ce qui est répressif est en vigueur ou sur le point de l'être, pour cette mesure de récompense, c'est le silence radio depuis 2018 ! À l’époque, on nous avait pourtant parlé de 2019 en tant qu'échéance prévisionnelle… soit avant la crise du Covid, qui n'est donc pas une excuse.

Pourtant, cette disposition était soutenue par Édouard Philippe, qui trouvait ainsi un moyen de rééquilibrer la balance avec ses 80 km/h. Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière de l'époque, y semblait aussi favorable. Les automobilistes qui gardaient leurs 12 points pendant une longue durée auraient ainsi pu en avoir un 13e voire un 14e.

Évidemment, l'idée ne fait pas l'unanimité, certains s'opposant à accorder une récompense à un comportement qui doit simplement être normal. Mais le point bonus peut aussi mieux faire accepter le fait de se faire flasher pour un petit excès de vitesse après des années de bonne conduite.

Notre demande d'info sur ce sujet auprès de la sécurité routière est restée sans suite. De là à encore penser qu'en matière de sécurité routière, on sait mieux manier le bâton que la carotte…

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