Quelle Passion

Je me suis souvent posé la question de savoir pourquoi la moto était autant source de passion.

Qu'est-ce qui fait que la moto attire autant de personnes ?

Je ne parle pas là de l'aspect pratique du mode de locomotion mais bien de ce qui pousse tant de personnes à faire des kilomètres et des kilomètres, juste pour le plaisir.

Quand on y pense, finalement, les motos, c'est fatigant, c'est dangereux, ce n'est pas chauffé, ce n'est pas abrité et en plus, ça n'a pas de coffre.

Alors pourquoi, pourquoi sommes nous tous et toutes autant passionnés ?

La première et principale raison est sans aucun doute cette fantastique sensation de liberté qu'apporte la moto.

Quelle jouissance indescriptible de pouvoir visiter ces si belles régions aux guidons de nos bolides.

A moto, se promener à vitesse réduite et admirer le paysage procure énormément de plaisir alors que, pour faire une comparaison, la même chose en voiture donne uniquement l'envie de s'arrêter pour pouvoir en profiter.

Un autre point important est, que nous les motards, avaleurs de kilomètres, nous aimons faire des balades à plusieurs. De fait, cela crée un esprit de groupe, de convivialité et d'entraide mutuelle. C'est cela qui rend le clan des motards uni et solidaire.

Une autre raison est qu'une moto, même d'exception, reste abordable. Pour rester dans la comparaison, un automobiliste passionné vit en général son hobby dans des magazines ou des salons. Un motard lui est acteur de sa passion, il est dedans, il ressent ses sensations, ça fait partie de lui.

J'avance quelques arguments mais est-ce que ce sont les bons ?

Il est évident qu'il y en a d'autres, peut être plus importants encore pour certains.

Mais je crois qu'au bout du raisonnement, il n'y a qu'une vraie raison.

Une raison qui résume toutes les autres. Ce qui plaît par-dessus tout dans le fait d'être motard, c'est l'image que l'on véhicule, ce plaisir d'être admiré, d'être craint par moment ou d'être détesté.

Quelle sensation peut-il y avoir de plus extraordinaire d'être remarqué, d'exister dans ce monde qui devient de plus en plus impersonnel.