PSA : la voiture électrique fera perdre de l'argent en après-vente
Ce n'est pas réellement une surprise, mais la patronne des véhicules électriques de PSA le rappelle : si la voiture à batteries amènera son lot d'avantages, elle aura aussi l'inconvénient de faire dégringoler les recettes de l'après-vente. La faute à la "trop grande" simplicité des moteurs électriques.
Entre un moteur électrique et un moteur thermique, il y a un rapport important entre le nombre de pièces chez l'un et chez l'autre. Un moteur électrique comporte moins de 50 pièces quand un bloc thermique (sans aucun accessoire et équipement externe tel que l'alternateur, démarreur...) comporte en moyenne plus de 250 pièces.
Alors forcément, la nécessité de passer en atelier pour un véhicule électrique est bien moins grande. Pour la responsable du développement des véhicules électriques de PSA, les pertes dans l'après-vente sont inévitables pour le groupe français, mais cela n'est pas inéluctable. Elle a confirmé à nos confrères d'Autocar qu'à terme, les clients reviendront dans les ateliers des marques pour les diverses réparations et opérations de maintenance.
Et cela s'explique simplement : les réseaux indépendants ne sont pas aussi bien formés que les concessions des marques sur des produits de haute technologie tels que les véhicules électriques. En clair, sur des problèmes bien spécifiques, les clients n'auront d'autres choix que d'aller dans la concession de leur marque.
Selon Helen Lees, le plan leasing actuel de la Peugeot e-208 prévoit un entretien un tiers moins coûteux que celui d'un équivalent à moteur essence sur la 208. En clair, PSA (comme tout autre constructeur, au final) va forcément perdre de l'argent si l'électrique pénètre fortement le marché.
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