Prise en mains - Skoda Octavia 4 : madame l'ambassadrice
Skoda va prochainement lever le voile sur la quatrième génération d’Octavia. Le lancement de cette berline est capital puisqu’elle génère, à elle seule, un tiers des revenus de la marque. Caradisiac a eu le privilège d’en prendre le volant plusieurs mois avant sa commercialisation.
Chez Skoda, l’Octavia n’est pas une simple voiture, c’est un emblème. La berline à mi-chemin entre le segment des compactes et des familiales est une machine à sous qui génère près d’un tiers des revenus de Skoda. Entre 1996 et 2019, la firme tchèque à vendu près de 6,5 millions d’Octavia à travers le monde, les deux tiers des transactions étant réalisées avec la variante break (Combi). Autant dire que le moment est important pour Skoda qui se doit de poursuivre sur sa très bonne lancée. En effet, le chiffre d'affaires est ressorti en hausse de 4,4% à 17,3 milliards d'euros en 2018 avec 1,2 million de modèles écoulés, notamment grâce à l’arrivée des SUV Kodiaq et Karoq.
L'Octavia génère, à elle seule, un tiers des revenus de Skoda
Cette quatrième génération d’Octavia est le fer de lance de la stratégie 2025 annoncée par Skoda, qui vise à lancer une trentaine de nouveaux modèles dont une dizaine seront électrifiés. Pour cela la tchèque profite de la plateforme globale (MQB) du groupe Volkswagen. A peu de chose près, les dimensions sont les mêmes que l’actuelle (4, 68 m). Les 19 mm gagnés concernent principalement les porte-à-faux avant et arrière. L’empattement, lui reste identique (2,68 m) .
Nous avons eu l’occasion de voir la version break sans son camouflage et les évolutions esthétiques sont très nettes. Les lignes sont bien plus tendues, dans l’esprit de sa grande sœur, la Superb, et l’on observe un retour à des optiques monoblocs à l’avant. Ces dernières sont trapézoïdales et peuvent bénéficier de la technologie Matrix Led sur les finitions hautes et des clignotants à défilement. L’Octavia conserve sa calandre en plastique noir et le bosselage typique sur le capot. Dorénavant, le nom de la marque figure en lettres capitales sur le hayon. Les optiques LED à l’arrière prennent quant à elles la forme d’une crosse de hockey.
L'Octavia fait le plein de technologies
A bord aussi, les changements sont importants avec une montée en gamme indéniable. L’instrumentation numérique est présente et accompagnée pour la première fois pour une Skoda d’un affichage tête haute. Le conducteur fait désormais face à un volant deux branches et une planche de bord en forme de V, la même que celle de la calandre. Elle est décomposée en deux étages. La partie supérieure est en plastique moussé, l’inférieure revêt du cuir.
La présentation est soignée et devrait plutôt bien vieillir. Au centre trône un écran multimédia de 10’’ (8,25’’ sur les versions de base) qui offre une compatibilité Android et Carplay (plus Carplay sans fil) et un assistant personnel qui, ici, s’appelle Laura. Ce système est très proche de celui de la dernière Volkswagen Passat et figure parmi les meilleurs du marché en première monte. Elle se dote aussi d’un chargeur de smartphone par induction et de prises USB C dont une est positionnée sur le rétroviseur central pour permettre d’y brancher une dashcam (caméra embarquée).
Le premier modèle du groupe Volkswagen à recevoir la nouvelle commande de boîte automatique « Shift by Wire »
La nouvelle Octavia est aussi l’une des premières à recevoir la nouvelle commande de boîte automatique « Shift by Wire » du groupe Volkswagen, qui remplace le traditionnel levier de vitesses par une commande électrique sous forme de gâchette. Cette nouveauté permet aussi de dégager plus d’espaces de rangements. Et dieu sait que l’Octavia n’en manque pas. Elle en compte près d’une vingtaine. En tant qu’ambassadrice de Skoda, elle reconduit bien évidemment les astuces Simply Clever comme le gratte-vitre dans la trappe à carburant, l’appuie-tête aviation à l’arrière ou encore le parapluie logé dans la portière conducteur. Elle innove aussi avec un porte-smartphone placé dans les aumônières ou encore une balayette pour enlever la neige dans la portière avant passager.
L’espace à bord est un domaine que Skoda maîtrise parfaitement. Il bouge très peu comparé à la génération actuelle qui avait établi un record que ce soit en espace aux places arrière ou en volume de coffre. Il faudra ici compter 640 litres de base pour le break et plus de 1 700 litres tous sièges rabattus.
Une motorisation hybride rechargeable à deux niveaux de puissance, disponible au printemps 2020.
L’Octavia proposera un vaste catalogue de motorisations avec en entrée de gamme un 3 cylindres essence 1.0 TSi de 110 ch associé à une transmission DSG. Toujours en essence, l’offre s’enrichit d’un quatre cylindres à désactivation des cylindres 1.5 Tsi de 150 ch. Ces deux moteurs sont équipés d’un filtre à particules et sont électrifiés via alterno-démarreur et une batterie de 48 v dont la fonction principale est d’abaisser les taux de CO2. En haut de gamme le 2.0 TSi de 190 ch sera exclusivement commercialisé avec la transmission intégrale. Plus tard, vraisemblablement au printemps 2020, l’Octavia accueillera sa première motorisation hybride rechargeable à partir du bloc essence 1.4 TSi. Deux versions seront proposées : 204 et 245 ch, dont l’autonomie en tout électrique devrait avoisiner les 55 km.
La quatrième génération d'Octavia laisse le choix entre 3 châssis.
C’est au volant du 2.0 TDi 150 ch que nous avons réalisé ce premier essai. Un moteur désormais bien connu au sein du groupe et ici équipé de deux systèmes SCR et d’un Nox Trap pour répondre à la prochaine normes Euro 6d. L’association 2.0 TDi et boîte DSG est destinée aux rouleurs et précisément aux professionnels qui représentent plus de 60% de la clientèle Octavia. Le 4 cylindres est bien insonorisé et donne du répondant à la moindre sollicitation. Dommage, la boîte DSG manque de vélocité dans les relances. La transmission est ici calibrée de manière à répondre plus facilement aux normes de pollution. En mode « Sport » (non testé), les ingénieurs présents à bord nous ont assuré qu’elle offre une autre physionomie. Skoda proposera également un 2.0 TDi de 200 ch. Notez enfin, que le 1.6 TDi disparaît du catalogue.
Nous avons pris ensuite les commandes d’une Octavia essence équipée du quatre cylindres 1.5 TSi 150 à désactivation des cylindres, en boîte mécanique. Malgré un léger manque de souffle sous les 2000 tr/min, ce moteur délivre des prestations plutôt convaincantes. Il gère sans difficulté du poids de la caisse avec un typage de conduite orienté confort. On aime aussi la boîte mécanique bien étagée et agréable à manier grâce à son petit levier.
Trois offres de châssis
Le confort, c’est d’ailleurs le maître mot de la mise au point châssis de cette nouvelle Octavia. La tchèque absorbe et filtre les aspérités de la route au bénéfice des occupants. Le comportement dynamique n’est pas mis de côté pour autant. La direction manque, peut-être, d’un peu de consistance mais les trajectoires sont précises et la tenue de route très rassurante. Skoda propose trois offres de châssis. Outre la version standard, la berline peut profiter d’une suspension sport abaissée de 15 mm ou plus « baroudeuse » augmentée de 15 mm. Enfin, la suspension pilotée DCC (non testée) asservie aux différents modes de conduite (Confort, sport, etc.) bénéficie désormais d’un plus grand spectre de réglages. Ainsi le conducteur peut raffermir l’amortissement de manière plus importante qu’auparavant (ou l’inverse) tout comme agir sur la réactivité de la direction et la réponse des gazs et de la boîte de vitesses, pour rendre la conduite plus dynamique. Rappelons enfin que la nouvelle Octavia peut bénéficier d’une transmission intégrale sur les motorisations les plus puissantes.
Le catalogue d’aides à la conduite se renforce également avec désormais de série, le « Lane Assist » qui maintient automatiquement la voiture dans la voie. Un équipement très agaçant mais nécessaire pour obtenir 5 étoiles au crash-test Euro N Cap. L’Octavia pourra aussi bénéficier d’un système d’un système d’avertissement de sortie qui détecte si un autre véhicule ou un cycliste approche par l’arrière lors de l’ouverture de la portière. Il y aura aussi le fameux et précieux « trailer assist » qui gère de A à Z les manœuvres en marche arrière avec une remorque.
La Skoda Octavia de quatrième génération sera dévoilée officiellement le 11 novembre prochain. Caradisiac sera présent et vous fera découvrir la tchèque en Live. Vous en saurez surement plus sur les tarifs, la composition de la gamme et les dates de commercialisation.
Chiffres clés *
- Taux d'émission de CO2 : NC
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Non communiquée
* A titre d'exemple pour la version .
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