Prise en mains - Nouvelle Audi A3 (2020) : le plein de vitamines
Plus de 5 millions d’exemplaires vendus en quatre générations. Voilà ce que représente l’A3 pour Audi, un modèle crucial dont le remplacement imminent a fait l’objet de toutes les attentions. En attendant sa présentation officielle au salon de Genève, nous avons déjà pu prendre le volant de cette quatrième génération encore camouflée, qui s'annonce déjà très dynamique.
Il faut dire que la concurrence n’a pas chômé dernièrement. Entre une Mercedes Classe A pimpante et résolument techno et une BMW Série 1 qui prône toujours un certain dynamisme malgré l’abandon de la propulsion, l’Audi A3 a du pain sur la planche. Pour nous donner une idée des progrès réalisés, la marque nous a invités aux Açores pour prendre le volant des prototypes de la nouvelle mouture. S’ils se présentent comme des exemplaires encore camouflés, il s’agit davantage ici de modèles de pré-série, le travail de développement étant arrivé à son terme. Seuls quelques remontées négatives ou d’éventuels problèmes techniques mèneraient à de nouvelles modifications.
Un châssis réglé aux petits oignons
Le but de cette rencontre, c’est donc d’apprécier le travail réalisé sur le comportement dynamique de l’auto, l’un des points d’orgue de la conception de cette nouvelle mouture. Pour nous convaincre, Audi a mis les petits plats dans les grands avec une version qui n’est visiblement pas une simple A3. Les performances de haute volée et l’agilité dont ont fait preuve nos modèles d’essai – nous y reviendrons – suggèrent davantage que nous avons bien essayé la version sportive S3. Pourquoi un tel choix ? D’autant plus qu’a priori, cette variante ne sera pas annoncée dès le lancement. Et bien tout simplement parce qu’elle repose sur un châssis configuré aux petits oignons avec toute une batterie d’optimisations qui seront proposées dans le large catalogue de l’allemande. Cela comprend un système Quattro optimisé (système qui fête par ailleurs ses 40 ans cette année), une direction progressive, une suspension pilotée et un sélecteur de mode de conduite dont les réglages ont été revus.
Soit. Qu’en est-il alors, de cette nouvelle A3 ? Pour peu que l’on coche toutes ces options, et bien le résultat est remarquable d’efficacité. Et notre terrain d’exploration sur l’archipel des Açores a permis de mettre en exergue les progrès sensibles réalisés. Passons sur les performances pures de cette version (toujours offertes par un quatre cylindres essence turbo d’environ 300 ch). Le punch est bien présent, sans faiblir jusqu’à la zone rouge et la transmission double embrayage à 7 rapports S-Tronic permet de garder le rythme. Ce qui nous intéresse ici, c’est donc de jauger des postures de la voiture dès que la route tourne. Autour des volcans qui ont façonné ses îles, l’A3 (S3 ?) s’est montrée brillante de rigueur et que très rarement prise en défaut. À l’approche de chaque virage, la direction progressive – que l’on aurait pu craindre sans réelles sensations et un brin artificielle – s’est finalement révélée être bien calibrée et précise. Sur ces routes détrempées, le grip phénoménal de la monte Bridgestone met aussi en confiance.
Efficacité bluffante… dans cette version
Juguler le sous virage, assurer une motricité parfaite et absorber les imperfections de la route sans endommager la précision de conduite, voilà où se situe le labeur des ingénieurs maison. Un cahier des charges rempli. Au fur et à mesure que le rythme s’accélère, cette nouvelle A3 semble imperturbable et dévoile des capacités prometteuses. Efficace, menée par un train avant capable d’encaisser certains excès d’optimisme, l’allemande tire également promit d’un système Quattro revu pour l’occasion. La moindre perte de motricité de l’avant se traduit par une réaction immédiate du différentiel fixé au train arrière. Le Brake Torque Vectoring (solution freinant les roues intérieures aux virages) renforce sensiblement l’agilité dans les virages serrés. En bref, un excellent tableau dynamique, renforcé par un amortissement jugulant efficacement les mouvements de caisse.
Et pour les autres ?
Cette suspension adaptative pilotée permet de renforcer la polyvalence de l’A3, qui autorise aussi bien d’attaquer les cols de montagne, que de transporter confortablement 4 ou 5 personnes. Des réglages pertinemment dosés même si les plus sensibles remarqueront une certaine fermeté aux basses vitesses (rappelons qu’il s’agit là d’une S3 chaussée en 19 pouces…). Le bilan est donc plus que positif, sans pour autant dévoiler ici une A3 complètement transfigurée. Rassurante, facile à prendre en mains et prévisible dans ses réactions, la compacte aux anneaux accompli son job avec les honneurs. Elle offre tout ce qu’on est en droit d’attendre de ce type de modèle.
Reste maintenant à découvrir quels seront les progrès réalisés par les autres modèles. La gamme sera évidemment proposée avec des moteurs à trois et quatre cylindres moins performants et un châssis plus conventionnel, qui assurera par ailleurs l’immense majorité des ventes. Pour l’instant, motus. Nous ne pouvons vous en dire plus, ni sur l’habitacle, ni sur les nouveaux équipements. Aucune donnée technique n’est pour l’instant communiquée et il faudra attendre le mois prochain pour découvrir cette cinquième génération dans sa globalité.
Caradisiac a aimé
- Grande rigueur sur terrains exigeants
- Facilité à vive allure
- Technologie maîtrisée
Caradisiac n'a pas aimé
- Manque de "fun"
- Configuration réservée aux modèles sportifs
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