Présentation vidéo Volkswagen Amarok (2023) - Un Ford Ranger en version allemande.
La deuxième génération du pick-up allemand est dévoilée cette semaine au salon des véhicules utilitaires de Hanovre en Allemagne. Nous l'avons examiné et, surtout, comparé avec son cousin germain : le nouveau Ford Ranger. Les deux engins ont une base commune et sont fabriqués dans la même usine sud-africaine.
Certes, il s'appelle Amarok, comme le premier du nom. Certes, il est siglé Volkswagen comme le précédent. Mais ce pick-up allemand, n'est germanique que de façade et il est, avant tout, de création américaine et de fabrication sud-africaine. Mais pourquoi ce 4x4 à benne est-il né d'une telle alliance ? Par amour de l'esprit pionnier des US et du bush afrikaner? Pas vraiment. L'explication est plus juridique et économique.
Souvenons-nous : c’était le bon temps. Un temps d'avant ou les pick-up profitaient, en France du moins, d’un flou juridique, et se vendaient comme des petits pains. Pensez donc, ils n’étaient pas soumis au malus, alors qu’avec leurs gros moteurs, indispensables pour déplacer les 2,5 tonnes des engins, ils auraient écopé d’une taxe de plus de 10 000 euros. Las, le législateur a fini par s’apercevoir de sa bourde et depuis 2019 ils n’échappent plus au fameux coup de bambou écologique.
Du coup, le marché, qui dépassait les 20 000 unités chaque année, s’est effondré. Renault, qui produisait son Alaskan avec Nissan et son Navara, Mercedes avec le Classe X et donc Volkswagen, a jeté l’éponge et du coup, l’Allemand qui entendait bien remettre le couvert avec un Amarok 2 s’est retrouvé face à un problème. Car VW est mondialiste et si la France néglige les pick-up, d’autres pays et d'autres continents en raffolent. Vers qui se tourner ? Car il n'a jamais été question de produire seul un engin qui, certes, ne se vend pas trop mal, mais néanmoins de manière marginale. Alors autant s'en aller voir le king du genre, le leader incontesté du 4x4 à benne : l'Américain Ford et son best-seller Ranger.
Un Ford Ranger germanisé, avec de vraies différences à noter
Une idée qui tombe à pic (et non à pick) puisqu’au même moment, Ford planche sur la quatrième génération de son Ranger. Affaire conclue : l'Amarok nouveau sera produit sur la même chaîne sud-africaine que l'Américain. Mais chez VW, pas question de se contenter de poser simplement son badge sur un modèle éxistant. À Volfsburg on a sa fierté et l'Amarok a, en apparence, de nombreuses différences avec le pick-up américain.
En fait, le but du jeu a consisté à "Vwtiser" la ligne de l'Américain. Ainsi, de la face avant, typiquement Volkswagen, au profil lui aussi différencié du Ranger, rien ne doit rappeler son origine. Évidemment, les proportions sont identiques, et la taille des deux engins aussi. Elle n'est pas encore connue, mais l'on sait déjà que l'empattement est agrandi de 5 cm. Les roues avant ont été avancées, pour améliorer l'angle d'attaque de ce franchiseur.
À l’intérieur, les affaires des designers de Volkswagen se sont compliquées lorsqu'il a fallu germaniser l'engin. Difficile, et cher, de transformer intégralement l'habitacle. Résultat : Les différents éléments de la planche de bord sont strictement identiques. Les compteurs devant le conducteur sont numériques de part et d’autre aussi. En revanche, la tablette, verticale sur les deux pick-up, est quelque peu modifiée, par le truchement de caches et de boutons différents. Si la bonne idée des deux boîtes à gants côté passagers est maintenue, les matériaux utilisés semblent plus haut de gamme sur l'Amarok que sur le Ranger. Mécaniquement, Volkswagen a également réussi à laisser son empreinte.
Si la boite de vitesse auto, comme la molette de passage en 4 roues motrices (et en boite courte et longue) sont similaires, côtés moteurs, la griffe VW a réussit à s'imposer. Le V6 TDI de 250 ch, déjà présent sous le capot du premier Amarok, est reconduit. Et pour le second, toujours diesel, c'est le 4 cylindres Ford de 209 ch qui sera de la partie. Du gazole gramme donc, mais zéro versions essence et encore moins hybride. C'est donc sans nul doute le 4 cylindrss de 2.0 l bi-turbo qui constituera l'essentiel des ventes en France. Des ventes françaises qui ne devraient évidemment pas dépasser quelques centaines d'exemplaires chaque année, à partir du mois de mai 2023, date prévue de l'arrivée de l'Amarok dans l'hexagone. D'ici là on devrait connaître les tarifs de l'engin (qui seront eux aussi déterminants quand à son succès) et les deux niveaux de finition prévus.
Photos (4)
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération