Salon de Francfort 2017 - Kia Stonic : un de plus
Manuel Cailliot , mis à jour
Avec l'arrivée de nombreuses nouveautés, le marché des petits SUV urbains est pour le moins dynamique. Les constructeurs coréens ne veulent pas louper le coche et prennent le train en marche. Après Hyundai et son Kona, c'est Kia qui révèle son petit crossover, le Stonic.
En bref
- 4,14 mètres de longueur
- Trois moteurs de 100 à 120 ch
- Commercialisation cet automne
Stonic, c'est la contraction de "Speedy" et "Tonic", et c'est bien là le message que le constructeur asiatique souhaite faire passer : sa nouveauté est jeune et dynamique.
Elle arrive dans une catégorie qui compte quelques poids lourds en France, comme le Peugeot 2008 et le Renault Captur, et qui va voir arriver encore le Citroën C3 Aircross, le Volkswagen T-Roc ou encore le Seat Arona. Il fera donc office de challenger, ou d'alternative pour ceux qui en ont marre d'être "mainstream". Sortir du troupeau, c'est bien l'ambition de Kia, et cela passe d'abord par un style qui se veut original.
Bien sûr, on reconnaît au premier coup d'œil un modèle de la marque. En effet, la calandre "Tiger nose" ou "nez de tigre" est bien présente et permet d'identifier de suite un modèle Kia. Mais ensuite, il faut reconnaître que ce dernier arrivé possède une personnalité qui lui est propre. La calandre est très verticale, à la manière d'un SUV Peugeot, les lignes sont très tirées, très tendues, et quelques lignes de force structurent l'ensemble comme celles du capot ou celles qui surlignent les passages de roue.
L'arrière est plus classique, on ne retrouve pas la double sortie d'échappement comme sur les dessins publiés jusque-là, mais le sabot de protection, lui, est bien là. Originalité, le pavillon de couleur contrasté est coupé en deux par les montants arrières, qui sont reliés entre eux. Cela donne un (petit) côté Targa pas désagréable, en un mot : original.
Comme tout SUV qui se respecte, le Stonic arbore des protections de carrosserie en plastique qui font tout le tour de la caisse, sa garde au sol est rehaussée et des barres de toit chapeautent le tout. Reste qu'avec 1,52 m de haut, il reste un des moins grands dans la catégorie (1,56 m pour les Captur et 2008, 1,60 m pour les Fiat 500 X et Opel Crossland X par exemple), tandis qu'il s'inscrit dans la moyenne avec ses 4,14 m de long. Il est donc assez effilé, moins torturé que son cousin le Hyundai Kona, plus lisible stylistiquement parlant. Moins décalé tout en ayant de la personnalité, il plaira peut-être à plus de monde. Les chiffres de vente nous le diront.
Un dernier mot concernant la personnalisation. Avec 9 couleurs de carrosserie, 5 de toit, on pourra obtenir jusqu'à 20 combinaisons de couleurs (certaines étant impossibles, car trop "incompatibles").
Un habitacle sérieux, personnalisable et habitable
Dans l'habitacle, l'ambiance aurait pu être assez triste. Les plastiques sont noirs et gris, le dessin pas désagréable mais pas révolutionnaire. Oui, mais heureusement, (en option certainement), des inserts de couleur peuvent être choisis. On les retrouve autour de l'écran multimédia et du levier de vitesses, tandis que les surpiqûres des sièges et du volant adoptent la même teinte. Un coup de maquillage bienvenu pour égayer tout ça.
La qualité des matériaux et des assemblages est moyenne pour les premiers, excellente pour les seconds. On n'est pas au niveau d'un 2008 mais même dans le détail, rien n'est rédhibitoire. Si le but était de ne pas faire moins bien que la concurrence, c'est réussi.
La banquette arrière n'est pas coulissante, elle se rabat en 2/3-1/3 en dégageant une surface presque plane et dispose d'un plancher à deux niveaux. Le volume de coffre est inférieur à la moyenne du segment, avec 352 litres, quand un 2008 est à 410 litres, un Captur entre 377 et 455, un C3 Aircross ou un Opel Crossland X entre 410 et 520 litres. Un point faible pour les familles nombreuses, ou ceux qui ne savent pas voyager léger.
Par contre, les passagers disposent d'une belle aisance aux places arrière, que ce soit aux genoux ou à la tête. Et la place centrale est pour une fois utilisable, grâce à un tunnel de transmission peu encombrant. Et pour cause, puisque le Stonic, contrairement au Hyundai Kona, ne proposera pas de transmission intégrale.
Deux moteurs essence, un diesel, et pas de boîte auto
En effet, malgré les similitudes et du coup les hypothèses que nous avions faites, il ne repose pas sur la même plateforme. Ils sont cousins, certes, mais éloignés. Le Stonic repose en fait sur un châssis de citadine Rio, simplement surélevé. Du coup, ses motorisations ne sont pas non plus celles du Kona, à l'exception d'une.
Ainsi, il disposera au lancement du désormais ancien 1.4 essence 4 cylindres MPi de 100 ch, et du très récent 3 cylindres turbo 1.0 TGD-i de 120 ch. En diesel, c'est l'actuel 1.6 CRDi qui prendra place sous le capot, en version 110 ch. Mais les caractéristiques plus précises ne sont pas encore communiquées, on sait seulement que tous seront mariés à une boîte manuelle 6 rapports. Dans un marché de plus en plus friand de boîtes automatiques, c'est aussi un manque, qui sera on l'espère corrigé plus tard, le groupe Hyundai/Kia disposant dans ses cartons d'une assez bonne boîte pilotée à double embrayage DCT7…
Les prix sont tenus secrets, encore une information que nous n'aurons pas. Cela nous aurait pourtant aidés à situer ce nouveau venu parmi ses concurrents. La politique de la maison est cependant de proposer des tarifs plus forcément abordables, mais un équipement fourni, ce qui donne un rapport favorable entre les deux. Justement, le listing de ces derniers est costaud, c'est le moins que l'on puisse dire, avec la possibilité de disposer de nombreuses aides à la conduite, comme l'alerte anti-somnolence, l'alerte de véhicule dans l'angle mort, l'alerte de trafic arrière lorsque l'on sort de sa place de stationnement, le freinage d'urgence autonome avec détection des piétons, l'alerte de changement de file, mais aussi d'équipement de confort comme les sièges et volant chauffants, la connectivité Apple Car Play ou Android auto, et une navigation connectée avec services Tom Tom Live assortie de 7 ans de mise à jour gratuites. On ne cite plus la garantie de 7 ans ou 150 000 km, un standard désormais pour la marque.
Sur le papier donc, le Kia Stonic, comme son cousin le Hyundai Kona, est assez intéressant. Pas parfait mais méritant d'être étudié en phase d'achat. Reste à voir si les prestations dynamiques suivront. La référence choisie pour le comportement routier étant le Mazda CX-3 nous a-t-on dit, cela devrait bien se passer…
Le Stonic sera dévoilé au grand public au salon de Francfort en septembre, et sera commercialisé dans la foulée.
Les dimensions
Longueur | 4,14 mètres |
Largeur | 1,76 mètre |
Hauteur | 1,52 mètre |
Empattement | 2,58 mètres |
Volume du coffre | 352 litres |
La liste des moteurs
Essence | Diesel |
- 1.4 atmo 100 ch - 1.0 turbo 120 ch |
- 1.6 CRDI 110 ch
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La concurrence
On ne cesse de le répéter : le segment devient encombré, avec pas moins de cinq nouveautés en cette rentrée (C3 Aircross, Kona, Stonic, Arona, T-Roc). Mais la demande est de plus en plus forte : sur le Vieux Continent, Kia indique que le marché des SUV de segment B va passer de 1,1 million de ventes en 2016 à 2 millions d'ici 2020. Le gâteau grossit, il est donc intéressant d'en prendre une part !
À ce jour, la cible à abattre est le Renault Captur, roi de la catégorie en France et en Europe depuis ses débuts en 2013 (il vient d'être restylé). Pour attirer la clientèle, le Stonic pourra miser sur son style athlétique. Mais une fois encore avec Kia, ce sera la célèbre garantie de 7 ans qui devrait faire mouche, plus que le prix car la marque a perdu l'habitude de brader ses modèles !
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