Présentation vidéo - Cupra Tavascan : version définitive… ou presque
Nous avons pu découvrir dans les environs de Barcelone la nouvelle arme de Cupra, la Tavascan, un SUV coupé électrique à l’allure plutôt sportive. Cet engin, conventionnel par sa définition, n’en recèle pas moins une belle puissance, jusqu’à 340 ch, et des éléments de design joliment travaillés.
Parmi les étrangetés actuelles, il y a cette passion du public pour les SUV coupés. Un type de voiture initié par Ssangyong en 2006, avec l’Actyon, puis adopté par BMW. Son X6, apparu en 2008, a fini par dépasser dans les ventes son quasi-jumeau X5, pourtant plus spacieux… Depuis, les constructeurs incluent tour à tour dans leurs gammes ces engins au succès indiscutable, le dernier en date étant Cupra. La marque espagnole nous a invités dans les environs de Barcelone pour découvrir sa nouvelle Tavascan, en version de production, ou presque. Un modèle électrique annoncé par un concept au salon de Francfort 2019 qui se singularisait par un look résolument dynamique, voire agressif. La Tavascan de série reprend les grandes lignes de ce concept en les adoucissant quelque peu.
De visu, on a l’impression de se trouver en présence d’une compacte XXL (4,64 m de long), à la silhouette très conventionnelle, mais bien plus fluide que celle de la Cupra Born. Architecture bicorps, capot nettement détaché de l’habitacle, rien de neuf sous le soleil. Juan Perez, le responsable du design extérieur, explique cet état de fait par les contraintes liées à l’industrialisation et surtout les normes en vigueur.
Logo lumineux, phares et feux très travaillés sont quelqu'uns des détails caractéristiques du Tavascan.
Mais il insiste sur les spécificités de sa création, comme le vitrage dessiné de façon à évoquer un casque (procédé déjà employé voici fort longtemps sur la Lancia Stratos), les bas de caisse évoquant la vitesse, le capot nervuré, le logo avant éclairé, le bandeau lumineux arrière et, d’une manière générale, les feux et projecteurs très travaillés. En gros, les quelques points extérieurs sur lesquels les designers peuvent laisser s’exprimer leur créativité, par ailleurs bridée par un département marketing soucieux de ne pas déranger la clientèle.
En revanche, dans l’habitacle, une certaine originalité est de mise, ce dont on se réjouit. Passons rapidement sur l’écran tactile, un passage obligé à l’heure actuelle. D’une diagonale de 15 pouces, il se révèle plutôt réactif, tandis qu’à sa base, on retrouve la contestable barrette sensitive commandant la climatisation et le son du système audio. Cette dernière bénéficie heureusement d’un éclairage : c’est une version améliorée de celle inaugurée par la Volkswagen Golf VIII. Devant soi, on retrouve le combiné digital déjà vu dans les Volkswagen ID4/5, ainsi que, sur le volant (doté de palettes pour commander les 5 modes de régénération au freinage), les touches à retour haptique, peu pratiques.
Tout ceci s’installe dans une planche de bord en forme de vague, fluide et agréable à l’œil. Son mouvement ondulatoire se poursuit sur les portières, où les poignées sont très élégamment intégrées. On note aussi les panneaux constellés de diodes au-dessus des accoudoirs. Un détail sympa. Derrière la console centrale flottante en forme de T très stylé, on trouve un rangement fort pratique. L’équipement pourra intégrer une sono Sennheiser 12 HP, un affichage tête haute, des aides à la conduite dernier-cri, 5 modes de conduite et des services connectés.
Globalement, l’habitacle se révèle pratique et plutôt spacieux, même si la banquette arrière ne coulisse pas. Les dossiers, fort heureusement, se rabattent. En réalité, on retrouve l’architecture bien connue des véhicules du groupe Volkswagen établis sur la plateforme MEB, ce qui est le cas de la Tavascan.
Ainsi, celle-ci se déclinera en deux versions, l’une, dite Endurance, dotée d’un moteur arrière développant 286 ch (pour 545 Nm), l’autre, la VZ, ajoutant un bloc à l’avant (qui en fait une quatre roues motrices) de 109 ch et 134 Nm. Cette dernière, grâce à sa cavalerie totale de 340 ch, atteint les 100 km/h en 5,6 s, selon le constructeur. C’est mieux que pour la Volkswagen ID.4 GTX, qui s’en tient à 299 ch, voire la Born, ne dépassant pas 230 ch.
Les deux Cupra disposent d’une batterie de 77 kWh nets, permettant une autonomie théorique de 550 km pour l’Endurance, et 520 km pour la VZ. Elle se recharge de 10 à 80 % en 30 minutes sur une borne de 135 kW, en théorie, et permet de regagner 100 km en 7 min. Des prestations en ligne avec celles d’autres modèles sur la plateforme MEB. Rien de révolutionnaire donc. Pour sa part, le châssis bénéficie de suspensions sport, alliées à des trains roulants classiques : jambes McPherson à l’avant et essieu multibras arrière, alors que les jantes varient de 19 à 21 pouces. Cette dernière dimension, en option, s’accompagne d’un alliage forgé.
Conçue à Martorell mais fabriquée en Chine, la Tavascan traduit la volonté de montée en gamme de Cupra. Plus chic et puissante que la Born, elle sera, à coup sûr, nettement plus chère quand elle arrivera à la vente en 2024. En fin d’année, Cupra révélera les caractéristiques définitives, et on se doute que la Tavascan pèsera plus 2 tonnes, aucune avancée n’étant annoncée au sujet de la plateforme. À moins d’une peu probable surprise…
Photos (14)
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération