Présentation vidéo - à la découverte de l'Opel GT Concept

L'Opel GT Concept détonne parmi les concept-cars : habituellement, les constructeurs se lâchent et jouent la surenchère, que ce soit par des lignes extravagantes digne d'un vaisseau spatial ou par une fiche technique délirante, comme l'incarne parfaitement la Peugeot L500 R Hybrid par exemple. L'allemande, elle, joue la carte de la simplicité dans son design comme sous son capot, ce qui la rend automatiquement plus accessible, plus transposable dans la rue et donc plus efficace. Et c'est aussi le point commun principal avec le modèle original des années 60 qui reste aujourd'hui une voiture absolument magnifique, contrairement à d'autres voitures au design plus torturées qui, adulées à leur présentation, finissent par devenir ringardes quelques années plus tard.

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Une philosophie semblable, des proportions proches avec ce capot long, cet habitacle compact et ses porte-à-faux courts, mais ne cherchez pas loin : ne faites qu'évoquer le terme « néorétro » devant Boris Jacob, un de ses designers, et il en fera une moue de dégoût. L'Opel GT Concept a les quatre roues fermement posées dans le 21e siècle, avec une inspiration fortement urbaine et même street wear.

Derrière ce design a priori plutôt simple pour un concept-car se cache en fait une foule de détails savoureux, sautant plus ou moins aux yeux. Il y a évidemment les pneus avant rouges, comme la peu connue Motoclub 500 de 1928, la couleur se prolongeant ici le long des flans, et ces vitres latérales opacifiées, à travers lesquelles on voit de façon remarquable depuis l'intérieur, soit dit en passant. Mais il y a aussi l'arête qui court au milieu du capot, ces hanches marquées, cette calandre cernée des feux très Opel moderne et dont la verticalité me rappelle la Manta A du début des années 70, et cette lunette arrière courbée qui, associée aux petits feux, me font fortement penser à la Mazda RX-7 FD, probablement une des plus belles voitures des années 90. Enfin, ceux qui auront le privilège de pouvoir rentrer dans l'habitacle pourront aussi découvrir à cette occasion un dernier élément stylistique croustillant qui ne se révèle qu'en ouvrant les portes : ces dernières se prolongent jusqu'à l'aile avant et, en lieu et place des charnières, pivotent sur un axe, révélant la bande de roulement des pneus.

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 À l’intérieur, on retrouve le même esprit qu'à l'extérieur. On y trouve les inévitables écrans de part et d'autre du tableau de bord remplaçant les rétroviseurs extérieurs, très concept-car, mais aussi un volant rectangulaire devant une instrumentation séparée entre deux fûts et un grand écran central se commandant par l'intermédiaire d'un pavé sensitif entre les sièges. Encore une fois, simple et efficace.

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Encore une fois comme le modèle des sixties, la GT Concept puise sa motorisation dans la banque d'organes des modèles Opel. Pas de V16 hybride ici, de moteur électrique de 1 000 ch ou de turbine à hydrogène, mais plutôt un 3 cylindres 1,0 l Ecotec envoyant ses 145 ch suralimentés aux roues arrière par l'intermédiaire d'une boîte double embrayage. Combiné à une masse que l'on peut imaginer sous la tonne et un prix raisonnable, cela ferait enfin une rivale de choix, même si ce n'est pas un roadster, à la Mazda MX-5 sans véritable concurrence depuis plus de 25 ans dans le domaine de la petite propulsion légère.

Ce qui mène immanquablement à la question suivante : quand est-ce qu'on verra une nouvelle GT dans les concessions Opel ? Et là, difficile de tirer le vrai du faux dans les réponses très « corporate » que l'on peut obtenir. On parle de « laboratoire d'idée », de « philosophie partagée » avec les modèles Opel, mais pas vraiment de commercialisation. Ne retenons donc pas notre respiration, malheureusement.