Pour produire ses voitures électriques, Ford choisit l'Espagne plutôt que l'Allemagne
Pour produire ses prochains modèles électriques, le constructeur américain Ford a annoncé la semaine dernière avoir choisi son site de Valence, en Espagne plutôt que Sarrelouis, en Allemagne. Un coup dur pour l’usine allemande qui compte actuellement 4 600 salariés dont de nombreux Français.
Avec la fin programmée des véhicules thermiques pour 2035 telle que prévue aujourd’hui par l’Europe, les constructeurs vont devoir réorganiser leurs outils de production.
Entre modernisation des usines et choix stratégiques, l’investissement à prévoir se chiffre souvent en milliards.
Pour Ford, la dépense globale dédiée à la transition énergétique et le passage du thermique à l’électrique est même de 30 milliards.
En Europe, le constructeur américain devait également faire un choix pour produire ses futurs véhicules électriques. Plutôt que son usine de Sarrelouis, située non loin de la frontière avec la France, c’est le site de Valence qui a décroché la timbale.
L’assemblage des futurs modèles électriques de Ford se fera donc en Espagne. Une aubaine pour les 6 000 salariés du site espagnol, mais un vrai coup dur pour les 4 600 employés allemands de Sarrelouis où la production s’arrêtera en 2025 avec la fin de carrière de la Focus.
Pour le syndicat IG Metal : « Le site de Sarrelouis avec ses 4 600 employés sera progressivement démantelé. » Une décision que conteste ainsi Lars Desganges : « Nous n'allons pas accepter la décision du groupe sans qu'il n'y ait de perspective pour Sarrelouis. »
Pour Ford, qui a déjà supprimé six usines en Europe, l’ambition est toujours de proposer sept nouveaux modèles électriques d’ici 2024. Une nouvelle gamme qui devrait donc être produite en Espagne et sur le site de Cologne, en Allemagne.
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