Pollution à Paris : Le mensonge d’Anne Hidalgo
Paris sort de quatre jours de circulation alternée consécutifs à un pic de pollution aux particules fines. Ce week-end est un armistice car l’offensive contre l’automobile reprendra dès la semaine prochaine. Une charge menée par la maire Anne Hidalgo qui veut éradiquer l’automobile de sa cité en clamant à qui veut l’entendre que l'essentiel de la pollution atmosphérique provient des véhicules. Un mensonge.
Anne Hidalgo et son équipe sont dans l’extravagance et la manipulation. En martelant que l'essentiel de la pollution atmosphérique provient des véhicules, l’édile a pris le parti du dogme plutôt qu’une intense réflexion sur un problème majeur. Pour appuyer sa position, la maire de Paris a repris l'un des chiffres les plus élevés sur l'origine automobile de la pollution en précisant que 55 % de la pollution, notamment aux particules, provient de la circulation automobile à Paris. Une affirmation qui est une manipulation des chiffres.
Le média BFMTV précise ainsi que ce chiffre de 55 % est cité dans une étude sur le trafic routier qui date de 2010 et qui a été publiée en 2012 par le Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique (Citepa). Cette étude portait sur les émissions d'oxyde d'azote (NOx), un polluant dangereux pour la santé mais qui n'a rien à voir avec la pollution aux particules, et sur toute la France, donc pas seulement à Paris.
Par ailleurs, un rapport de 2013 du Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique cité par Le Monde donne de son côté un chiffre beaucoup plus faible pour les particules d'un diamètre inférieur à 10 micromètres d'origine automobile, et sur toute la France. Avec 15 % des émissions, le trafic routier serait ainsi loin derrière la transformation d'énergie par l'industrie (31 %), la combustion de bois de chauffage des particuliers (30 %) et l'agriculture (20 %).
Enfin, sur la responsabilité de l'automobile, Airparif rappelle qu'une journée de chauffage au bois équivaut à 3 500 kilomètres parcourus par un véhicule particulier diesel ou 10 500 kilomètres parcourus par un véhicule particulier essence.
Conclusion ? Avec des chiffres oscillant de 15 % à plus de 60 % selon les polluants et le périmètre de l'étude, nous accuser, en tant qu’automobiliste, comme étant la cause principale de la pollution atmosphérique est totalement injuste.
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