Podcast Caradisiac - Tesla est-il en perdition?
Une image de marque en berne, des ventes qui dévissent et un plan produit qui interroge : hier icône du "cool" automobile, Tesla est aujourd’hui perçue de façon plus que négative en raison des frasques de son patron Elon Musk. Dans ce deuxième numéro d’Auto-Focus, le podcast audio de la rédaction de Caradisiac, nous décryptons les ressorts de ce désamour avec Michel Holtz, notre journaliste spécialiste des questions économiques.

"Je l'ai achetée avant qu'Elon ne devienne fou": dans le monde entier, nombre d'automobilistes roulant en Tesla cherchent à se dissocier des frasques du patron de l'entreprise. Mais le risque est grand qu'après avoir apposé un stikcer sur leur voiture, ces mêmes passent par la suite à la concurrence. Et que les autres ne viennent tout simplement pas à Tesla.
Jamais un constructeur automobile n’avait été aussi associé à l’actualité économique et politique que l’est Tesla depuis l’accession de Donald Trump à la Maison blanche. En intégrant la garde rapprochée du président américain au poste de responsable du département pour l’efficacité gouvernementale, le fameux DOGE chargée de tailler dans les dépenses publiques, et en multipliant depuis plusieurs mois les déclarations-choc, le milliardaire Elon Musk peut donner l’impression de tout faire pour saboter la marque automobile qu’il dirige. Les ventes s’érodent depuis plusieurs mois, et avec elles la capitalisation boursière du constructeur automobile...même si celle-ci reste énorme, supérieure à 850 milliards de dollars à l’heure où nous diffusons ce podcast.
Pour contextualiser les choses, rappelons que Tesla avait écoulé 1,79 million de véhicules en 2024 (dont 1,7 million de Model 3 et Model Y) contre 1,81 en 2023, évolution qui marque le premier recul de sa jeune histoire. Le groupe a aussi annoncé fin janvier un chiffre d'affaires annuel de 97,7 milliards de dollars, tandis que son bénéfice net s’établissait encore, malgré une baisse de 53% sur un an, à 7,1 milliards.
Si ces chiffres ont encore de quoi faire rêver nombre de marques concurrentes, ils apparaissent à contre-courant après plusieurs années de croissance effrénée. Dans ces conditions, faut-il y voir les premiers signes d’une décrue durable pour la marque désormais texane, à l’heure où la mobilité électrique patine un peu et où nombre de constructeurs concurrents proposent des produits de plus en plus convaincants, ou relativiser les difficultés actuelles en les mettant aussi sur le compte de la période de renouvellement du Model Y, voiture la plus vendue au monde en 2023 et 2024 ? Nous évoquons ces questions, et de nombreuses autres, en compagnie de Michel Holtz, journaliste spécialiste des questions économiques au sein de la rédaction de Caradisiac.
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