Plus d'un Français sur trois prêt à frauder son assurance !
En France, assurer sa voiture coûte en moyenne 641 € par an. Une somme importante qui permet d’être couvert en cas de sinistre. Selon une étude publiée par LeLynx et l’institut YouGov, pour bénéficier d’une meilleure indemnisation ou éviter de perdre son bonus ou voir grimper son malus, plus d’un Français sur trois se dit prêt à frauder son assurance. Environ 1 assuré sur 5 l’a même déjà fait.
Avec des primes d’assurances régulièrement revues à la hausse, la tentation de frauder son assurance est de plus en plus tentante. Que ce soit pour bénéficier d’une meilleure indemnisation ou éviter les mauvaises surprises sur ses bonus-malus, 38 % des Français se disent ainsi prêts à frauder leur compagnie d’assurances et environ 1 assuré sur 5 l’a même déjà fait (contre seulement 11 % en 2021). Tel est le résultat d’un sondage réalisé en mai 2022 sur un échantillon de 1 008 répondants âgés de 18 ans ou plus, et représentatifs de la population française.
Pour expliquer le passage à l’acte, la justification est souvent financière : 35 % des Français ayant déjà fraudé l’ont fait afin d’éviter un malus ou d’éviter d'augmenter leur prime d'assurance (32 %). Pour 29 % d’entre eux, il s’agissait de bénéficier d’une meilleure indemnisation.
La fraude à l’assurance est également une question générationnelle, comme le confirme l’étude : 36 % des 18-34 ans déclarent avoir déjà fraudé leur assurance contre moins de 15 % chez les 55 ans et plus. Près d’un tiers des moins de 35 ans indique même qu’ils le referaient si l’occasion se présentait. « Contrairement aux jeunes assurés pour qui la prime risque d’exploser en cas de sinistre, les seniors sont moins frileux à l’idée d’avoir un malus et déclarent donc davantage leurs sinistres. Les jeunes conducteurs, par exemple, payent déjà le prix fort avec une assurance auto aux alentours de 971 €/an, soit 33 % plus cher que la moyenne globale. L’addition pourrait se retrouver encore plus salée si un malus venait à s’ajouter à la facture ! » explique ainsi Itzal Arbide, CEO de LeLynx.fr.
Point particulièrement marquant de l’étude, la proportion à la « fraude solidaire » domine chez les assurés : plus d’un Français sur trois a déjà, ou pourrait, faire jouer son assurance pour le sinistre d’un tiers (35 %). Cette tendance de « rendre service à un ami » est d’ailleurs plus populaire auprès des plus jeunes : 28 % des 18-34 ans ont déjà réalisé ce type de fraude contre 7 % pour les 55 ans et plus. A contrario, 29 % des Français ont déjà ou pourraient faire jouer l’assurance d’un proche en leur faveur (20 % pour les 18-34 contre 4 % pour les 55 ans et plus).
Pourtant, on le rappelle, frauder son assurance, quelle qu’elle soit, peut coûter très cher à l’assuré. Omettre de déclarer un sinistre, faire porter la responsabilité à une autre personne ou présenter de fausses factures sont autant de situations considérées comme des fraudes à l’assurance, avec des sanctions pouvant aller de la non prise en charge du sinistre jusqu’au remboursement de tous les sinistres indemnisés par l’assureur depuis 2 ans. Reconnue comme un délit pénal, l’escroquerie à l’assurance est aussi punissable d’une peine de 5 ans de prison et de 375 000 € d’amende.
Mieux vaut donc ne pas céder à la tentation.
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération