Neo Campeur : une ode et la légèreté et à la lenteur
Plus léger qu'un camping-car traditionnel, avec un moteur moins puissant mais avec tous les aménagements d'un grand, le Piaggio Néo Campeur est le camping-car qui transforme la vanlife en slowlife.
2,4 tonnes pour une voiture, c’est lourd. Mais pour un camping-car, qui pèse souvent près de 500 kg de plus, c’est un poids plume. C’est en tout cas celui du modèle Néo campeur, du nom de cette toute nouvelle marque, développée dans le Loiret, avec une idée fixe : réduire la masse, et la taille pour pouvoir utiliser un petit moteur et permettre de réduire la consommation, tout en offrant tout le confort pour deux personnes.
Cabine italienne et moteur indien
Un casse-tête pour le concepteur de ce premier modèle, Dominique Sonneck et l’entreprise qui l’a suivi dans ce projet. Basty Automobiles est un concessionnaire Renault et Dacia de la région qui, depuis quelques années déjà, se penche sur la vanlife et distribue des tentes de toit et des aménagements destinés aux fourgons.
Pour concevoir son Néo Campeur, son créateur s’en est allé faire ses courses aux quatre coins du monde. En Italie d’abord, ou son choix s’est fixé sur un curieux utilitaire : le Piaggio NP6, puisque la marque de scooters fabrique aussi de petites camionnettes. Pourquoi ce choix ? À cause de la largeur de l’engin, qui ne dépasse pas 1,68 m, soit une dimension inférieure à celle d’une Renault Clio.
Mais c’est aussi une autre raison qui a guidé le concepteur du Néo Campeur vers la marque italienne : son moteur, qui n’a d’ailleurs rien d’Italien. Ce bloc, c’est le 1,5 l essence de 102 ch du Suzuki Jimny et il est assemblé en Inde. L’intérêt de ce bloc, hormis son poids, est dans sa transformation italienne au GPL, ce qui limite bougrement le prix du passage à la pompe et lui garantit une vignette Crit’Air 1.
Sur ce châssis cabine, vient se greffer une cellule de camping-car que la maison Basty fait fabriquer près de Narbonne. Et au final, l’on obtient une maison roulante de 4,73 m de long qui contient tout ce qu’il faut pour que deux personnes puissent s’y sentir parfaitement à l’aise. Plus petit et plus léger que nombre de fourgons aménagés, il est aussi plus autonome, avec ses panneaux solaires, son réservoir de 100 l d’eau, sa douche, sa cuisine complète et son lit deux personnes. Côté rangement, le Néo Campeur fait le plein puisque, sous la cellule, de nombreux coffres, accessibles depuis l’extérieur, peuvent se ranger en sandwich entre l’habitacle et le châssis.
Un tableau a priori idyllique. Pourtant, ce mini camping-car cache quelques mini-inconvénients. À commencer par son prix, puisqu’il s’affiche à 77 900 euros, peu ou prou le prix d’un modèle traditionnel. Ensuite, la cellule arrière n’est pas accessible depuis la cabine. Il faut en descendre et grimper dans l’espace de vie grâce à une petite échelle.
Rien de très embarrassant, même s’il faut s’arrêter pour attraper un pull oublié à l’arrière. Plus gênant, la hauteur de l’ensemble (2,25 m) interdit au Néo Campeur, malgré sa hauteur réduite grâce à son toit dépliable, de se garer dans nombre de parkings limités à 2 m. Pour les mêmes raisons, il devra également s’acquitter d’une tarification spéciale aux péages d’autoroutes.
Mais les conducteurs de ce camping-car s’engageront-ils sur ces voies rapides ? Rien n’est moins sûr puisque, à cause de son petit moteur, l’engin ne dépasse pas les 110 km/h. De quoi prendre le temps d’apprécier le paysage, et de transformer la vanlife en slowlife.
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