MZ 1000 S : Osons !
Bien née, la 1 000 S risque de surprendre. Ceux pour qui MZ conserve l'image d'un constructeur produisant des deux-temps fumants et puants, destinés au roule-toujours risquent bien d'en être pour leurs frais.
La marque est-allemande revient au premier plan avec un pari osé sous forme d'une 1000 équipée d'un twin parallèle.
Hormis sa ligne, elle a de plus la prétention d'être autant sportive que GT par la grâce de kits prévoyant bagages et GPS. Pour le sport, 114 chevaux en version libre, une boîte de vitesses à cassette façon Superbike et une fourche inversée Marzocchi.
Pour le GT, une position de conduite convenable ne prenant pas trop les poignets à parti, de trop rares demi guidons réglables et des repose pieds situés à hauteur raisonnable. On taira l'esthétique particulière qui met en avant des formes anguleuses laissant apparaître les tubes du cadre et on ajoute une finition de qualité avant de mettre en route.
La première remarque concerne les vibrations bien senties aux bas régimes, rançon du calage à 180°, et une indolence certaine avant 3 000 tours. L'injection et son dosage précis autorise les remises en régime depuis 2 500 tours, sans provoquer d'à-coups. Ensuite, le twin parallèle pousse sans discontinuer jusqu'au rupteur qui entre en action à 9 500 tours. Toujours facilement dosable, l'arrivée de la puissance se fait en finesse et l'allonge impressionne.
Pourtant, si l'on souhaite extirper la quintessence de la grosse MZ, le mieux est de résider dans une plage de régimes située entre 6 et 9 500 tours qui parait un peu étriquée face à une concurrence rudement armée. Cette caractéristique oblige à jouer d'une boîte à la sélection particulièrement dure sur les premières machines d'essai qui ne sont que des pré série. Ces modèles sont encore affectés par des vibrations nuisant à l'agrément d'utilisation.
La partie cycle, en revanche, apporte bien des satisfactions. Malgré un poids respectable, l'aisance dans les changements d'angle réjouit sans nuire à la stabilité. La 1000 S réussit à concilier rassurant et performant, ne rechignant pas à aller mettre ses roues en circuit à l'occasion. Il conviendra de se montrer vigilant au moment des rétrogradages car, contrairement à d'autres gros twin comme les Aprilia, la MZ n'est pas équipée d'un système d'assistance de l'embrayage.
Avec sa 1000 S, MZ ose un choix différent et propose une vraie personnalité. De quoi réfléchir et se faire une idée neuve de la marque.
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