Moto GP - Wayne Gardner: "C'est la faute des constructeurs si le Moto GP est trop cher"
Suscitant d'abord l'enthousiasme auprès d'écuries privées assurant très vite qu'elles allaient franchir le pas, les dispositions de la réglementation du Claiming Rules Team se sont ensuite heurtées aux durs récifs de la conjoncture économique. A l'aube de la saison 2012, force est de constater qu'une seule Suter-BMW roule sur la piste. La recette qui devait multiplier les motos sur la grille de départ a donc du mal à prendre.
Pourtant, dans un paddock où les constructeurs ont la main mise et imposent des tarifs dissuadant toute inflation des participants, la démarche reste pragmatique et ouvre une voie qui pourrait montrer l'issue de secours pour un Moto GP en quête de bases solides et indépendantes. Carmelo Ezpeleta, l'homme aux commandes de la Dorna l'a assuré, ce CRT, c'est la majorité du plateau de demain. Envers et contre tout. Une idée qui commence à être défendue par certains noms du milieu, à commencer par le champion du monde 500 de 1987, Wayne Gardner, qui apporte son soutien :
« La Dorna a dit que le CRT serait l'avenir, et même si je ne sais pas encore comment cela va tourner, je serais tenté de lui donner raison » commence l'Australien. « Si cela signifie la perte de pouvoir des constructeurs dans le milieu, alors allons y. Le Moto GP a besoin de plus de motos, qu'elles soient plus abordables et qu'elles offrent du spectacle. »
Là-dessus, Gardner ne mâche pas ses mots sur les constructeurs : « Ce sont les usines qui ont poussé vers le quatre temps ce qui a entrainé une inflation des coûts pour tout le monde. Et ce sont ces mêmes usines qui ont imposé des coûts élevés pour leurs motos satellites, ce qui a fait baisser le nombre de machines sur la grille de départ. Résultat, le Moto GP est devenu inabordable pour la majorité. »
« Le problème est que depuis des années, ce sont les ingénieurs qui ont fait les règlements. Pas les gens chargés du marketing. Les ingénieurs ne s'intéressent pas au fait que l'on s'ennuie ou non. Ils veulent simplement développer leur technologie et gagner la course. » Revenir vers certains fondamentaux, s'occuper du spectacle, ouvrir les courses en nivelant la technologie, ce sont autant d'objectifs que recherchent également l'actuel Moto 2 et le futur Moto 3. Pour le Moto GP, les choses ne font que commencer.
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