Moto GP - Superbike: La loyauté et Suzuki
L'univers de la course est par nature un monde impitoyable. Mais lorsqu'il devient en plus l'objet d'un univers économique peuplé de requins insatiables d'autant plus féroces qu'ils ne trouvent plus leur pitance, ce triste caractère ne fait que s'exacerber. Avec, pour conséquence, la mise au rancart de valeurs dites nobles, à l'image de la loyauté.
Loyauté, ce terme a été très souvent répété après que Suzuki ait annoncé la fin de son implication officielle dans le secteur de la vitesse moto, tant en Superbike en Moto GP. Francis Batta a ouvert le feu en faisant ses adieux à la catégorie des Flammini tout en espérant qu'il ne serait pas le dindon de la farce du montage entre le team Crescent et Yoshimura qui alignera deux pilotes de talent que sont John Hopkins et Leon Camier.
La même enseigne Crescent n'est pas épargnée par le revirement d'Hamamatsu au point que son pourtant très consensuel et pragmatique patron Paul Denning entonne à son tour le couplet du fidèle déçu: « La plus grande déception pour moi concerne les membres de l'équipe qui ont beaucoup de potentiel et se sont montrés très loyaux envers Suzuki."
"Cette décision très tardive met beaucoup d'entre eux dans une position difficile pour l'avenir » regrette ainsi le Britannique. "Je fais de mon mieux pour les aider là où je le peux, afin de chercher de nouvelles opportunités et en prendre certains chez Crescent Suzuki, mais c'est une situation difficile parce qu'on voyage, travaille et œuvre comme si nous étions une seconde famille. Je ne suis pas d'accord avec cette décision et je ne crois pas que Suzuki ait opté pour la bonne stratégie. Mais c'est ainsi. »
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