Moto GP: La leçon italienne
Le résultat a de quoi enthousiasmer, tout comme il a de quoi faire pleurer. Le bonheur d'abord, celui de voir que de l'autre côté des Alpes, le Moto GP est devenu, au vu d'un sondage tout à fait sérieux commandé par la chaîne italienne Tg2, le troisième événement sportif de la péninsule, avec 28,4 millions d'italiens concernés par la discipline.
C'est une progression de 27% par rapport à une dernière étude datant de 2002. Pendant cette période, la Formule 1 a stagné alors que le sacro-saint foot a chuté de 6,4 %.
Si l'aura d'un Valentino Rossi a amorcé cette spirale positive qui rejaillit sur l'ensemble de la moto, l'ampleur du résultat démontre que le phénomène s'est ancré dans la population et a dépassé le Champion.
Le prodige de Tavullia, cependant, apparaît comme le quatrième sportif reconnu de l'Italie, derrière les stars du ballon rond, mais surtout devant Michaël Schumacher, membre émérite de l'adulée Scuderia Ferrari.
Si cette conjoncture donne le tournis, elle attriste tout autant. Car en France, on est loin du compte et ce n'est pas seulement le manque de locomotive sous forme de pilote qui est en cause. La moto s'éteint, s'étiole socialement car mis au rencard d'un politiquement correct au relent douteux. En France, la moto en est encore au Moyen Age en comparaison de sa place rayonnante reconnue chez nos voisins.
C'est la spirale inverse dans l'hexagone, de celle qui aspire vers l'abîme. Et à ce jour absolument aucune chaîne de grande diffusion ne s'aventurera à programmer une course dans sa grille. C'est toute la moto qui est, ici, mise en l'index.
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