Moto GP - 2013: A quoi servent réellement les CRT ?
Les négociations sur le règlement 2013 jettent un voile sur l'avenir du Moto GP. Le but à atteindre est de graver dans le marbre une saison de Grand Prix parmi l'élite de l'ordre du million d'euros et les trois constructeurs travaillent dur avec la Dorna pour atteindre le Saint Graal. Ceci dans une conjoncture où la saison 2012 sera placée sous le sceau d'une cohabitation entre des prototypes coûteux et des CRT moins performantes mais entrant dans le cadre budgétaire revendiqué. Les palabres devront prendre fin en juin.
Une échéance lointaine mais aussi assez proche des préparations indispensables pour le prochain exercice. D'où ces deux questions existentielles fondamentales: en cas d'échec les écuries équipées en prototypes auront-elles le temps de préparer une CRT ? Et en cas d'accord, celles qui ont parié sur les CRT seront-elles les dindons de la farce ?
Un élément de réponse vient d'être donné par l'incontournable Hervé Poncharal qui aligne des Yamaha M1, qui a déjà déclaré que les CRT étaient un élément d'avenir du Moto GP, jusqu'à imaginer se lancer dans un projet maison, mais qui, aujourd'hui appelle à la temporisation :
« Nous sommes attentifs au CRT mais les futures règles sont actuellement tellement floues qu'il est préférable d'attendre avant d'échafauder des plans » déclare ainsi le Français à GPOne. « Il semble que Carmelo Ezpeleta soit en mesure de convaincre les constructeurs de louer leurs motos pour un millions d'euros. On en saura plus au Qatar. Faire une CRT revient au même prix et vous devez prendre en compte l'aspect sportif et économique du projet. Ainsi, une M1 sera toujours plus compétitive sur la piste et elle sera plus rentable en matière de visibilité. »
Les commandos qui se sont lancés dans l'opération CRT risquent donc de se réveiller avec la gueule de bois. Côté Tech3, Yamaha a toujours assuré l'écurie qu'il honorerait son contrat qui court jusqu'à fin 2013. Ceci dit dans les plans de Carmelo, un constructeur ne pourra qu'aligner quatre machines, deux d'usine et deux satellite. Et en l'état, il n'y a pas assez de marques pour assurer 21 motos sur la grille de départ. Mais on sent bien que le but est d'en faire venir de nouvelles plutôt que de multiplier les CRT.
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