Votre navigateur ne supporte pas le code JavaScript.
Logo Caradisiac    
Publi info

Mega Track : de l'infiniment petit au démesurément grand

LES VOITURES LES PLUS RAPIDES DU MONDE - Elle est capable de rouler dans le désert à 250 km / h. Hélas, seuls 6 exemplaires de la presque unique supercar française ont été commandés. Elle était l'œuvre du créateur des voitures sans permis Aixam qui s'est permis de rêver.

Mega Track : de l'infiniment petit au démesurément grand
Mega Track ou Mégalo Track ?

Quand certains font le choix de l’extraordinaire pour ensuite retrouver le chemin du raisonnable, d’autres préfèrent emprunter une route totalement inverse. Et lorsque Guy Ligier commence par la Formule 1 en terminant par assembler des voitures sans permis. George Blain, lui, prend la route dans l’autre sens, en commençant par fonder Aixam.

Cette marque, tout le monde la connaît. Ainsi baptisée car elle est implantée à Aix-les-Bains, elle a été fondée en 1983 avant de cartonner rapidement à travers l’Europe, devenant le leader des toutes petites autos sur le continent. Son boss, George Blain fourmille d’idées. Il introduit un design plus rigolo, fait du lobbying pour assouplir la législation et équipe même certains de ses modèles de moteurs diesel. Le chiffre d'affaires suit et, à la fin de ces années 80 d'argent à gogo, George voit grand, plus grand que les autos sans permis.

Un rêve de grandeur

Avec son ingénieur en chef Philippe Colançon, il a une idée : créer une gamme de "vraies" voitures, plutôt orientées loisir. Il commence, modestement, par une base de Citroën AX qu'il transforme en une espèce de Mehari des temps modernes. Mais il ne veut pas la vendre sous le badge Aixam, car après tout, il faut un permis pour la conduire. Alors va pour Mega, puisqu'il s'agit d'autos plus grandes. 

C’est ainsi que sont nées la Mega Club et la Mega Ranch, sympathiques voitures de plage bien accueillies à leur lancement mais qui restent confidentielles et n’offrent pas à George Blain l’aura qu’il recherche. Après tout, Enzo Ferrari n’est pas universellement connu grâce à des voitures de golf.

Avant la Track, Mega a développé cette sympathique Ranch sur une base de Citroën AX.
Avant la Track, Mega a développé cette sympathique Ranch sur une base de Citroën AX.

Alors il va une nouvelle fois embêter son équipe d’ingénieurs avec un projet fou : une supercar des sables, un truc qui doit rivaliser avec le Lamborghini LM002, mais en moins carré et en plus chic.
Colançon s’y colle et, à la table à dessin, on retrouve le designer Sylvain Crosnier. Un châssis est développé et sous le capot, le V8 Mercedes de 408 ch se sent parfaitement à l’aise.Un moteur huppé, puisqu'on le retrouvera à bord de la Pagani Zonda.

Côté design, on n’est pas face à une pure œuvre d’art.  Marcello Gandini et sa Countach peuvent dormir tranquille : la Mega Track ressemble aux grands coupés japonais de l’époque. Mais un coupé étiré sur plus de 5 m de long, plus de 2,20 m de large et juché sur d’énormes roues. Des roues, d’ailleurs, pour lesquelles aucun pneumatique n’existe, sauf ceux du 4x4 Lamborghini, qui seront utilisés lors des essais de mise au point réalisés par le pilote Dany Snobeck.

408 ch et près de 2 millions d'euros.
408 ch et près de 2 millions d'euros.

Heureusement, en voyant le prototype tourner sur le circuit Michelin de Ladoux, les Bibendum boy’s sont surpris par la qualité de l’engin. C’est décidé : ils vont concevoir des gommes spéciales pour la Track et à l’automne 92, l’engin fait le beau au Mondial de l’auto, avec sa curieuse performance : 250 km / h dans les sables du désert. Un exploit parfaitement inutile, mais une supercar à près de deux millions de francs (pas loin de 500 000 euros d'aujourd'hui), c’est le tarif de celle-ci, n’est jamais utile et encore moins indispensable.

3 500 heures de travail pour assembler un exemplaire

L’auto fait sensation au salon, mais les clients ne se bousculent pas pour autant. Seules six commandes seront enregistrées, plus une septième qui est, en fait, une reconstruction totale de l’un des exemplaires accidentés. Les clients ont-ils été effrayés par les délais de livraison ?

Quand on aime, on est patient, même s’il faut, pour assembler une Track, 3 500 heures de travail à la main, à Aix les Bains dans le même atelier qui prépare les Mega de course engagés au trophée Andros, l’autre marotte du patron. Un patron qui n’aura pas réussi à devenir le Ferrari français mais qui aura réalisé son rêve : fabriquer sa propre supercar. C’est ainsi que, apaisé, George Blain nous a quitté en 2008.

Mots clés :

SPONSORISE

Actualité

Toute l'actualité

Commentaires ()

Déposer un commentaire

Abonnez-vous à la newsletter de Caradisiac

Recevez toute l’actualité automobile

L’adresse email, renseignée dans ce formulaire, est traitée par GROUPE LA CENTRALE en qualité de responsable de traitement.

Cette donnée est utilisée pour vous adresser des informations sur nos offres, actualités et évènements (newsletters, alertes, invitations et autres publications).

Si vous l’avez accepté, cette donnée sera transmise à nos partenaires, en tant que responsables de traitement, pour vous permettre de recevoir leur communication par voie électronique.

Vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement de ces données, d’un droit de limitation du traitement, d’un droit d’opposition, du droit à la portabilité de vos données et du droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle (en France, la CNIL). Vous pouvez également retirer à tout moment votre consentement au traitement de vos données. Pour en savoir plus sur le traitement de vos données : www.caradisiac.com/general/confidentialite/