Mariage PSA-Fiat : feu vert de l'Europe, sous conditions

La décision était attendue. Bruxelles a autorisé la fusion entre le Groupe PSA et FCA (Fiat Chrysler Automobiles). Les deux constructeurs espèrent maintenant boucler leur mariage d'ici la fin du premier trimestre 2021. Ensemble, ils formeront Stellantis, quatrième constructeur automobile mondial.

L'Union Européenne a donné son accord sous réserve d'engagements pris par les entreprises. Elles concernent le marché des petits utilitaires. Il y a quelques mois, l'UE avait alerté sur le risque de monopole dans ce domaine, avec le cumul des ventes Citroën, Opel et Peugeot avec celles de Fiat.

Dans un communiqué, la Commission Européenne explique : dans neuf États membres, "les entreprises détiennent des parts de marché cumulées élevées ou très élevées et sont des concurrents particulièrement proches. L'acquisition aurait donc probablement entraîné une hausse des prix pour les clients".

Pour que l'Europe accepte, PSA a proposé de renforcer sa coopération avec Toyota. Le japonais est partenaire mais pas intégré au groupe. Booster sa production modifiera donc le marché. La Commission indique que : "Cela se fera au moyen d'une augmentation de la capacité disponible pour Toyota et d'une réduction des prix de transfert des véhicules et des pièces de rechange/accessoires correspondants".

Autre condition proposée par les futurs mariés : faciliter l'accès des concurrents aux réseaux de réparation et d'entretien de PSA et de FCA, pour les utilitaires toujours. La Commission a donc estimé "que la première mesure corrective permettra à Toyota de concurrencer de manière effective l'entité issue de la concentration sur les marchés concernés à l'avenir. En outre, la deuxième mesure corrective aidera les nouveaux entrants à se développer et à être concurrentiels sur les marchés des véhicules utilitaires légers".