Les particules fines en baisse de 47 % en Île-de-France
Ce chiffre émane des données du dernier bilan d’Airparif pour la région Île-de-France. Même s’il court sur une longue période, de 2005 à 2021, la chute est pour le moins marquée.
La qualité de l’air dans nos villes s’améliore, c’est un fait, malgré des épisodes de forte concentration. Si l’ozone est en augmentation, notamment depuis 2000, les polluants tels que le dioxyde d’azote et les particules (PM10 et PM2,5) sont en baisse depuis près de 20 ans.
Sur les seules particules PM2,5, le transport routier représente 16 % des émissions en Île-de-France en 2021, selon Airparif. La baisse atteint 71 % par rapport à l’année 2005 ! Le transport émet moins que le secteur résidentiel (54 %) qui a vu ses émissions réduites de 33 % sur la même période.
Toujours concernant le transport, les émissions de NOx ont diminué de 63 %, mais ce secteur reste devant les autres avec une contribution de l’ordre de 47 %.
Détail intéressant, Airparif distingue la part des émissions dues à la combustion des moteurs diesels (VP), de celles émises par l’abrasion des freins, des pneus et de la route. Le premier ne contribue qu’à hauteur de 3 % lorsque le second atteint 11 %. Ces chiffres illustrent parfaitement le rôle de ces éléments dans la qualité de l’air. C’est pour cela que la future norme Euro 7 devrait prendre en compte ces « nouveaux » polluants et qu’ils sont un problème sur les voitures électriques. Voire davantage puisque ces dernières sont sensiblement plus lourdes.
C’est justement la mise en œuvre de la norme Euro qui a contribué à améliorer la qualité de l’air dans nos villes. En 2011, la norme Euro 5 a permis l’introduction du filtre à particules. Euro 6 (2021) a rendu obligatoire l’injection d’urée permettant de diviser par six les émissions de NOx par rapport à une voiture répondant à l’Euro 3 (2001-2005), et par 20 par rapport à un modèle de 1993 à la norme Euro 1.
Kilométrage similaire, mais carburant différent
La distance parcourue par les Franciliens pourrait être une des clés permettant la réduction des émissions. Pourtant le nombre de kilomètres parcourus par véhicule n’a baissé que de 6 % entre 2005 et 2021. En revanche, le type de carburant brûlé a évolué.
Les kilomètres parcourus par les véhicules particuliers diesel représentaient 35 % du trafic en 2005, pour atteindre 49 % en 2015, puis diminuer de manière importante en 2021 avec 31 %. À l’inverse, les kilomètres parcourus par les véhicules particuliers à essence représentaient 34 % du trafic en 2005, pour atteindre 20 % en 2015, puis 33 % en 2021. Sur les six dernières années, le diesel a baissé de 5 %, tandis que l’essence a au contraire augmenté de 39 %.
Airparif note également une évolution selon les zones en Île-de-France. En 16 ans, le nombre de kilomètres parcourus, tous véhicules confondus, a diminué de 25 % à Paris, de 15 à 17 % dans les départements de petite couronne, mais a augmenté de 2 à 4 % dans les départements de grande couronne (excepté les Yvelines).
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