Les occasions importées sont plus risquées, et 15 % sont des françaises
La dernière étude de carVertical, spécialiste des rapports d'historiques des véhicules d'occasion, y compris étrangers, nous en apprend plus sur la nationalité des voitures d'occasion importées en France. Et "seulement" 15 % sont françaises. Ces occasions Renault, Peugeot ou Citroën sont par contre plus risquées, avec des fraudes au compteur kilométrique ou aux dommages subis parfois énormes. Un compteur de française abaissé de 150 000 km ou plus ? Oui, ça arrive !
D'où viennent les véhicules d'occasion importés en France ? Quelles sont leurs nationalités ? Et quels sont les risques ? C'est ce que tente de nous apprendre la dernière étude en date du spécialiste du rapport d'historique de voiture d'occasion carVertical.
Ainsi, Seulement 15,08 % des occasions importées sont françaises. Oui, "seulement". On y trouve Peugeot pour 6,47 %, Renault pour 4,63 %, et Citroën pour 3,98 %... L'organisme dévoile également les cinq modèles français importés en France depuis l’étranger les plus populaires : il s’agit de la Peugeot 308, la Renault Mégane, la Citroën C3, la Peugeot 3008 et la Peugeot 2008. Faut-il y voir un manque d'attrait de nos compatriotes concernant les véhicules des marques tricolores ? Le "made in France" (souvent fabriqué ailleurs cependant...) ne fait pas recette ?
Nous y voyons plutôt la confirmation que les occasions françaises sont achetées tout simplement en France (48,4 % des occasions achetées en France sont françaises) et non à l'étranger, où elles ne sont globalement pas vraiment moins chères, où alors de très peu, contrairement aux marques allemandes. Et justement, l'étude nous apprend que les secondes mains importées sont à 65,85 % des allemandes ! Avec en tête BMW (21,5 %), Audi (14,79 %), Volkswagen (11,67 %), Mercedes-Benz (8,81 %) et Porsche (7,35 %).
Mais comme ces dernières, les françaises, lorsqu'elles sont importées, sont plus risquées en moyenne que celles achetées sur le territoire national. Le risque est en moyenne 3 fois plus important, selon les données de Carvertical justement.
"Les trafics de compteurs kilométriques sont courants lorsque les voitures changent de pays, et les acheteurs ignorent la plupart du temps le véritable historique d'une voiture. C’est là que les concessionnaires peuvent jouer un rôle clé, en proposant un rapport sur l'historique des voitures et des détails sur leur provenance pour garantir un achat en toute transparence. Cela permet de créer un lien de confiance avec les acheteurs et de tenir les exportateurs peu scrupuleux à distance ", explique Matas Buzelis, expert auto chez carVertical.
Et l'organisme de donner des exemples.
Jusqu'à 197 000 km de moins affichés au compteur !
Selon les données de carVertical, en 2023, une Peugeot 3008 importée depuis l'Allemagne a vu son compteur "rajeuni" de 197 000 km ! Autre exemple, une Renault Mégane, de 2009, a mystérieusement perdu 150 000 kilomètres entre son pays d'origine et la France. Enfin, en 2023, une Citroën Jumpy importée depuis l’Allemagne a elle aussi perdu 150 000 km.
Mais des statistiques encore plus impressionnantes concernent les dommages aux véhicules : un rapport sur l'historique d'une Peugeot 5008 importée (fabriquée en 2018) a révélé des dommages subis à hauteur de 30 000 euros. Un exemple encore plus marquant concerne une Renault Mégane R.S. (fabriquée en 2018) - les dommages cumulés s'élèvent à 34 800 euros.
Il n'est donc pas inutile, avant de vouloir sauter sur une occasion importée, même française, pour laquelle on s'étonnera plus que pour une allemande que le compteur ait été trafiqué, de demander un rapport d'historique, peut importe sa provenance, carVertical ou autre...
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