Les nouvelles recommandations de la Sécurité routière
Le Conseil National de la Sécurité Routière (CNSR) vient de définir cinq recommandations afin d’améliorer la sécurité sur les routes. Des travaux qui ont toutes les chances d’être pris en compte par le gouvernement.
Encadrer la conduite à 17 ans
Le permis de conduire à 17 ans, entré en vigueur ce 1er janvier, risque selon le CNSR d’avoir des conséquences en termes d’accidentalité et de mortalité routières. C’est pourquoi elle recommande d’encadrer l’autorisation de conduite à 17 ans ; de mettre en place des campagnes de communication et d’information à l’égard de ces jeunes ; de fixer et publier chaque année des indicateurs spécifiques de suivi de l’accidentalité et d’évaluation ; d’installer des modules de formation adaptés en e-learning portant notamment sur les capacités attentionnelles.
Contrôler l’aptitude à la conduite
L’examen médical pour pouvoir conduire n’est pas réservé aux seuls professionnels de la route (taxis, transport scolaire, poids lourds…). Certaines pathologies définies par arrêté du 22 mars 2022 (problèmes cardiaques, addictions, troubles du sommeil, troubles de la vue, etc.) même apparues après l’obtention du permis de conduire, nécessitent l’obligation de visites médicales devant un médecin agréé. Le conseil propose donc de sensibiliser automobilistes et médecins à ces problématiques, mais aussi de mettre en place de centres de ressources médicales facilitant l’expertise et la prise de décision.
Harmoniser les politiques territoriales
Décentralisation et harmonisation. Parce que la politique de sécurité routière concerne également les collectivités territoriales qui gèrent 98 % du réseau routier national, le CNSR propose de développer le management local de la sécurité routière et de définir un cadre institutionnel de coordination entre l’État et les collectivités mais aussi entre les territoires eux-mêmes. Cela passerait par une réforme des actuelles commissions départementales de sécurité routière en instances de coordination et de mobilisation. Le but ? Harmoniser les politiques territoriales.
Améliorer les données d’accidentologie
La collecte, l’utilisation et l’analyse des données représentent un enjeu majeur en matière de sécurité routière. Aujourd’hui, avec les fortes évolutions technologiques des véhicules, la diversification des mobilités, la décentralisation de la gestion des réseaux routiers et le caractère limité des bases de données d’accidents existantes, le système de recueil de l’information en matière d’accidentalité se montre limité et manque d’exhaustivité. Le CNSR propose de mieux actualiser, d’élargir et d’affiner ces bases de données afin de mieux comprendre l’accidentalité des nouvelles mobilités.
Limiter l’accidentalité urbaine nocturne
Les déplacements nocturnes représentent un sur risque d'accident, notamment pour les usagers les plus vulnérables (piétons, cyclistes, EDPm). Les nouvelles pratiques de limitation de l’éclairage public dans les agglomérations nécessitent de repenser certaines infrastructures urbaines et d’agir sur le comportement et l’équipement des usagers les plus vulnérables. La commission recommande de mener une réflexion, au niveau européen, afin que les vélos, au moment de leur vente, disposent d’un éclairage de qualité et d’inciter les communes à des diagnostics de visibilité.
À quoi sert le CNSR ?
Le Conseil Nationale de Sécurité Routière (CNSR) exerce un rôle de conseil du Gouvernement, c’est d’ailleurs sa mission première. Il a vocation à formuler des recommandations concrètes, à tracer des orientations qui tôt ou tard feront diminuer l’accidentalité. La plupart des recommandations du CNSR sont suivies et mises en œuvre en totalité ou pour partie. Ses travaux inspirent très largement l’action des pouvoirs publics.
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