Les bus Macron concurrencent de plus en plus le TGV et le covoiturage
Selon une étude, la libéralisation du secteur a permis à de nombreux Français de voyager alors qu'ils ne l'auraient pas fait si ce type de transport n'existait pas. 24 % des utilisateurs se sont détournés du TGV.
Nous l'avons vu le mois dernier, ceux que l'on surnomme les bus Macron rencontrent le succès. Deux millions de personnes ont voyagé en autocar de juillet à septembre 2016. Les trois lignes les plus fréquentées sont Lille-Paris, Lyon-Paris et Paris-Rouen. L'Arafer, l'autorité de régulation des activités ferroviaires et routières, a souhaité en savoir plus sur les voyageurs, grâce à des enquêtes de terrain menées au cours du dernier trimestre.
Premier enseignement important : l'offre crée la demande. Ainsi, 17 % des passagers interrogés n'auraient pas voyagé si ce mode de transport n'avait pas existé. Ce qui correspond à environ 900 000 trajets entre septembre 2015 et septembre 2016. Sans la libéralisation du secteur, 25 % des sondés auraient opté pour le covoiturage (35 % chez les 18/24 ans) et 19 % auraient utilisé leur auto personnelle.
Moins chers, plus pratiques
Avec ces bus, 37 % des voyageurs se sont détournés du train, dont 24 % du TGV, pour des raisons de coûts. L'autocar concurrence bien le TGV quand les parcours proposés sont similaires. 8 sondés sur 10 trouvent le car moins cher que le rail. Les bus sont aussi jugés plus pratiques que le covoiturage pour le transport des bagages (62 % des sondés) et plus confortables (40 %).
Constatation moins surprenante, le voyageur type est jeune, avec des revenus modestes. 19 % étaient des étudiants. Seulement 18 % étaient des retraités alors que ces derniers représentent 1/3 de la population. Les clients se déplacent le plus souvent seul, plusieurs fois dans l'année vers la même destination pour un motif privé.
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