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Les acheteurs de voitures sont ils ringards (voir réacs) ?

Dans Economie / Politique / Marché

Michel Holtz

On leur dit de prendre les transports en commun ? Ils préfèrent la voiture. On les pousse vers l'électrique ? Ils restent réticents. On leur explique qu'il faut acheter leur véhicule plus cher et sur Internet ? Ils privilégient les points de vente physiques. D'après une étude du cabinet Deloitte, l'homo automobilicus n'a pas vraiment changé malgré les nombreuses injonctions politiques et industrielles. Est-il ringard et réac ou se méfie-t-il des incertitudes d'un futur aléatoire et trop cher ?

Les acheteurs de voitures sont ils ringards (voir réacs) ?

Les pouvoirs publics européens, et dans leur sillage les constructeurs, ont du mouron à se faire. Le changement de paradigme, la révolution industrielle automobile n'est pas vraiment du goût des consommateurs. C'est simple : la nouvelle mobilité envisagée à l'aune de 2035, ils n'en veulent tout simplement pas.

Ce n'est pas le brouhaha des réseaux sociaux qui l'indique, ni les conversations de comptoir de café enfin rouvert qui l'affirment, mais une énorme enquête. Elle est signée du cabinet Deloitte qui, chaque année depuis dix ans interroge 1 000 personnes dans chacun des 25 pays eplorés. Et la dernière livraison du mastodonte de l'audit (qui rien a y gagner puisque ses clients sont des industriels mais aussi des politiques) indique que les uns comme les autres ont tout faux.

Des autos trop chères pour des technos jugées inutiles

En préambule, l'étude indique que l'automobile, dans sa version strictement individuelle, reste ultra plébiscitée. Chacun son auto, quant à l'autopartage, c'est pour les autres. Ils ne sont que 11 % à vouloir se séparer de la leur ou à renoncer à en acheter une. Mais quelle auto pour ces individualistes majoritaires ? Et surtout à quel prix ?

Dans tous les pays, les consommateurs voient les tarifs grimper. Et ils sont d'accord pour payer plus, du moins 72 % d'entre eux. Mais pas plus de 400 euros de hausse pour la moitié d'entre eux. Nos automobilistes seraient-il des pingres ? Ils estiment que c'est le juste prix pour disposer d'automatismes de conduite qu'ils n'ont jamais exigé. Il reste néanmoins 6 % de techno fans qui acceptent de dépenser plus de 2 000 euros pour s'offrir ces armadas de béquilles électroniques. C'est peu.

L'électrique au point mort, ou presque

S'ils ne veulent pas, ou peu, que les autos roulent à leur place, au moins sont ils partant pour basculer vers le tout électrique ? Pas vraiment. Seulement 7 % des conducteurs interrogés songent à une auto 100 % électrique pour leur prochain achat. C'est très peu. D'autant que cette enquête est réalisée chaque automne et que ce taux d'adhésion aux watts ne bouge pas depuis trois ans, alors que de son côté, l'offre a été multipliée par 5.

Et encore, parmi ces téméraires, près de la moitié est prête à changer d'avis et à retourner vers le thermique si l'électricité de leur future auto coûtait aussi cher que l'essence. Les autres attendent de jours meilleurs et principalement une autonomie de plus de 600 km et ce, quelles que soient les conditions de conduite. Pas gagné.

Aux transports en commun, une majorité d'interrogés préfèrent la voiture.
Aux transports en commun, une majorité d'interrogés préfèrent la voiture.

Bien sûr, l'hybridation a ses fans. Ils sont même 37 % à affirmer que leur prochaine auto en sera pourvue. Sauf qu'ils ne précisent pas si sera mild hybrid, full hybrid ou rechargeable. Et comme d'ici peu, l'offre thermique sans la moindre béquille électrique sera aussi rare que les électeurs d'Anne Hidalgo, leur réponse paraît frappée du bon sens.

Reste à savoir ou ces clients vont acheter leur voiture. En ligne, comme en rêvent les constructeurs ? Chez le garagiste du coin répondent les sondés. Ils sont 83 % à vouloir négocier, essayer la voiture et signer un bon de commande devant une vraie personne. Chez les plus de 55 ans, l'âge moyen de l'acheteur d'une voiture neuve, ils sont même 91 %.

L'achat d'une auto en ligne ? Non merci.
L'achat d'une auto en ligne ? Non merci.

Évidemment, il faut prendre cette avalanche de données avec des pincettes. Pourtant, à la lire, on se retrouve télétportés des années en arrière, à l'époque du Mondial 1982, à une période bénie de l'automobile. Les Français, comme les conducteurs de 24 autres pays occidentaux sondés seraient ils des ringards ? Pire, seraient-ils tous des réacs clamant haut et fort que c'était mieux avant ? Rejetteraient-ils en bloc la bascule à laquelle les contraignent les pouvoirs publics qui eux-mêmes entraînent les constructeurs vers cette "nouvelle mobilité" ?

Ils ont peut-être simplement peur de l'incertitude vers laquelle l'industrie souhaite les entraîner. Une incertitude qui, de plus, va leur coûter cher. Un marché quel qu'il soit ne saurait prospérer à marche forcée. Cette bascule vers l'électrique, vers les voitures plus chères, et les autos partagées ou louées en ligne ne pourra pas se faire sans l'adhésion des clients. Les constructeurs ont quinze ans pour les convaincre, les rassurer, ou faire marche arrière.

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