Le retour aux 90 km/h se généralise dans les campagnes françaises
Après l’abaissement général de la vitesse maximale à 80 km/h en 2018, de nombreux élus locaux avaient confié leur intention de remettre en vigueur une limitation à 90 km/h sur une partie de leur réseau routier. Selon un rapport ministériel, plus de 33 000 km de routes secondaires, dans 37 départements sont déjà repassés à la vitesse maximale autorisée de 90 km/h.
Élément déclencheur d’une crise sociale importante, l’abaissement généralisé de la vitesse maximale à 80 km/h décidé, et imposé sans concertation par Édouard Philippe est de plus en remis en question par les élus locaux. Rendu possible par la loi d’orientation des mobilités depuis bientôt deux ans, même si les conditions exigées par l’Exécutif pour ce faire restent très contraignantes, le retour aux 90 km/h se fait tout de même progressivement.
Selon un rapport du ministère de l’Intérieur adressé aux parlementaires, 37 départements ont déjà franchi le pas et réinstauré des portions à 90 km/h sur leur réseau routier. Un retour qui concerne tout de même 33 428 kilomètres sur l’ensemble de la France, majoritairement dans des régions rurales caractérisées par une faible densité de population.
De fortes disparités entre les départements concernés sont également constatées. Si certains départements ont généralisé le retour de la vitesse maximale autorisée à 90 km/h, comme l’Allier et ses 5 284 km, d'autres l'appliquent à une petite partie de leur réseau seulement, à l’instar du Haut-Rhin, où seuls 22 km sont concernés.
Bien embêté par une mesure qui peine à prouver son efficacité, le Gouvernement actuel ne semble toutefois pas envisager le retour généralisé des 90 km/h sur l’ensemble du réseau routier hexagonal, estimant qu’il encore trop tôt pour tirer des conclusions. Une attitude ambiguë que la Ligue de défense des conducteurs pointe du doigt, accusant le Gouvernement d' « osciller entre deux stratégies : soit il arrange les résultats à sa sauce pour que les bénéfices apparaissent indiscutables, soit il les cache sous le tapis. Mais dans son viseur, toujours la même coupable : la vitesse. Les autres facteurs d'accident, alcool, stupéfiants, dégradation des routes, restent en revanche les parents pauvres de la Sécurité routière. »
Voilà qui est dit.
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