Le prix des voitures n'arrête pas d'augmenter…. et ce n'est pas fini
Le marché de l'automobile en France mais également au niveau européen traverse depuis plusieurs années maintenant une très forte zone de turbulences avec une baisse importante des ventes. Et mauvaise nouvelle, celle-ci n'est pas près de s'arrêter en raison de l'augmentation du prix des véhicules neufs.
Les années se suivent et se ressemblent pour les concessionnaires qui doivent faire face à une baisse importante des ventes de voitures neuves. Si le Covid a eu bien évidemment sa part de responsabilité avec notamment lors de la première vague les différents confinements, on se rend compte maintenant que les causes sont plus nombreuses. Alors, oui, la plupart des marques doivent faire avec des pénuries de composants qui entraînent des difficultés d'approvisionnement en semi-conducteurs, des retards de livraison, mais on a tendance à oublier aussi que les voitures sont de plus en plus chères en raison de leur contenu technologique toujours plus perfectionné et le passage à l'électrification n'arrange rien. En décembre dernier, le cabinet AlixPartners prévoyait que la mutation du thermique à l’électrique allait alourdir le coût de chaque voiture de 1 535 euros. Sans une hausse de la productivité, cette somme pourrait même atteindre 2 603 euros par véhicule. Résultat, en quelques années, les véhicules neufs à moins de 10 000 € ont quasiment tous disparu de la circulation.
Aujourd'hui, la guerre en Ukraine entraîne une nouvelle hausse des tarifs. Ainsi, à côté de l'envolée du prix de l’acier et du plastique, il y a également ceux de certains métaux comme le cuivre, le nickel ou d'autres plus rares comme le cobalt, le lithium et surtout le platine ou le palladium, extraits en Russie et utilisés pour la fabrication des pots catalytiques. Et il en est même du néon, gaz utilisé pour la fabrication de semi-conducteurs, dont la moitié de la production mondiale est fabriquée en Ukraine. Même constat pour la majorité des câblages électriques.
Et comme le tableau n'est pas assez noir, la Chine doit faire face à une nouvelle flambée de l'épidémie, ce qui risque encore d'entraîner des problèmes d'approvisionnement. Enfin, cerise sur le gâteau, il y a l'augmentation du prix de l'énergie qui fait croître les coûts de production. Résultats, comme nous l'avons constaté les tarifs des véhicules connaissent une forte inflation. C'est déjà le cas en janvier et cela se confirme au printemps. En moyenne, depuis deux ans, il faut débourser entre 12 et 15 % de plus pour l'achat d'une même voiture. Comme les constructeurs, acculés pour leurs coûts ne veulent pas réduire leur marge, c'est le client qui trinque.
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