Le marché européen débute l'année en baisse

Avec 1 226 446 voitures neuves immatriculées dans les pays de l'Union européenne et de l'Association européenne de libre-échange (Islande, Norvège et Suisse), le marché automobile recule de 4,6% au mois de janvier 2019 par rapport à la même période l’an dernier. « Il s'agit néanmoins du deuxième meilleur mois de janvier depuis 2009 dans l'UE en volumes », souligne l'ACEA. La demande a reculé dans quasiment tous les pays de l'Union européenne. Parmi les cinq plus grands marchés, la France est celui qui a le mieux résisté (-1,1%). L'Espagne et l'Italie ont affiché les baisses les plus fortes (-8,0% et -7,5% respectivement), tandis que les baisses en pourcentage ont été plus modestes au Royaume-Uni (-1,6%), en Allemagne (-1,4%) et en France (-1,1%).

Avec l'entrée en vigueur de la nouvelle procédure d'homologation des véhicules (WLTP), plus exigeante sur les rejets polluants, plusieurs constructeurs ont dû stopper la vente de certains modèles ne répondant plus aux normes ou bien les retarder le temps d'adapter leurs motorisations, ce qui explique en partie les baisses de volume. En parallèle, l'ACEA exprime toujours son inquiétude face au risque de Brexit sans accord, dans les mois à venir.

Au niveau des constructeurs, les groupes français figurent aussi parmi les moins affectés avec des baisses de 0,9% pour Renault et de 2,3% pour PSA. Peugeot (-2,1 %) et Opel/Vauxhall (-5,8 %) ont baissé, contrairement à Citroën (+3,3 %), qui bénéficie du lancement du C5 Aircross, et DS (+13,7 %) porté par le nouveau SUV DS7 Crossback. Chez Renault, les ventes accusent une baisse de 7,8 %, alors que sa filiale Dacia (+12,4 %) continue de profiter du succès du SUV Duster et de la citadine Sandero.

Volkswagen (-6,4%), Ford (-6,5%) et Fiat Chrysler (-14,9%) ont en revanche davantage souffert. Le groupe coréen Hyundai/Kia affiche quant à lui une belle performance sur un marché en repli avec des livraisons en hausse de 0,3 % et une part de marché de 6,8 % (+0,4 point sur un an).