Le Ford Kuga restylé arrive en concession : aux portes du podium européen

Lancé en 2008, la première génération de Kuga a laissé sa place à une seconde mouture plus sage en 2013 sur le plan du style. Ford profite de cette année 2016 pour apporter un restylage important à son Kuga qui se trouve en position pas forcément facile face à une concurrence féroce en Europe. Un "lifting" particulièrement garni qui remodèle assez grandement le look du SUV. Vous ne le savez peut-être pas, mais Ford a opéré un changement de stratégie depuis quelque temps. La marque a en effet décidé de "mondialiser" un peu plus ses modèles. Ainsi, les autos que nous avons en Europe sont plus proches que jamais de celles vendues aux Etats-Unis, et la venue de la Mustang sur le Vieux Continent est l'exemple parfait de la nouvelle voie choisie par Ford.

La chose s'applique au Kuga qui adopte des lignes un peu plus "américaines", notamment au niveau de la calandre et de la grille avant. Les gros changements se situent principalement à l'extérieur, et il faut bien reconnaître que ce restylage est réussi, à mi-chemin entre grand bouleversement et absence (presque) totale de modifications. A l'intérieur, les évolutions sont moins importantes mais le Kuga reste un bon élément en matière de volumes et d'habitabilité, même si nous avons relevé une capacité de chargement pas franchement grande dans la catégorie.

Le Kuga s'illustre aussi par des prix plutôt bien placés et une liste d'équipement et d'outils technologiques particulièrement fournie. Les tarifs s'échelonnent de 22 650 € à 40 850 € pour la variante en diesel 150 ch, boîte automatique et finition spécifique Vignale (un équivalent de la finition Initiale Paris chez Renault, rappelons-le).

La seule grosse ombre noire au tableau du Kuga est la partie technique. Le downsizing a eu la peau du SUV de la marque américaine qui abandonne son 2.0 TDCI pour un 1.5 TDCI de même puissance, à savoir 120 ch. La cavalerie est donc toujours la même, mais la perte des 500 cc donne un couple en chute libre et un manque de punch évident, notamment à mettre en perspective avec les poids importants du Kuga, qui repose sur une plateforme pas aussi moderne et légère que celle de ses concurrents.

Au final, le Kuga jouera très certainement sa carte du SUV aux gènes américains pour se démarquer des autres opposants du segment, mais ce sera bien difficile de déloger les autres véhicules. Sur les six premiers mois de l'année, il s'est vendu 51 884 Kuga contre 125 829 Nissan Qashqai, 77 461 Kia Sportage ou encore 71 908 Renault Kadjar, un SUV pourtant tout récent.