Le diesel en perdition chez les particuliers
Les récents chiffres d'immatriculation des véhicules diesels montrent que la perte d'intérêt des acheteurs pour ce type de motorisation est de plus en plus grande. Chez les particuliers, la part des diesels dans les véhicules neufs atteint 22 %...
Même si l'on peut parfois avoir l'impression que le diesel fait son grand retour, il n'en est en fait rien si l'on regarde les chiffres de près. Dans son communiqué, le cabinet d'expert AAA Data nous annonce que le diesel a continué de perdre du terrain depuis 2017 avec 14 points de parts de marché perdus, et 5 points en 2019.
La période charnière a été janvier 2017, lorsque les immatriculations de véhicules diesels sont passées sous la barre des 50 %, pour tomber à 34 % aujourd'hui. Mais comme souvent, le marché des professionnels fausse les chiffres réels, ceux des particuliers. Si l'on ne considère qu'eux, la part du diesel dans les immatriculations neuves descend alors à 22 % entre janvier et novembre, avec 35 000 unités perdues par rapport à l'an dernier. AAA Data nous précise que le diesel parvient toutefois à se maintenir dans les venets d'occasion avec 3,2 millions d'unités (un volume quasiment stable par rapport à 2018).
Le diesel avait atteint son apogée en 2008 avec 77 % de parts de marché, avant de perdre du terrain à partir de 2013, soit deux ans avant le dieselgate et tout ce que cela a engendré (changement de politique des constructeurs, orientation vers l'électromobilité). En 2014, déjà, le diesel reculait : il était de moins en moins proposé sur les citadines et de plus en plus fréquemment choisi sur des modèles compacts (berlines et SUV) alors que le prix du litre était loin d'être aligné entre sans-plomb et gazole.
Le problème d'un passage massif à l'essence est le CO2. Les constructeurs vont devoir respecter une moyenne de 95 g/km définitivement début 2023 (des exemptions seront mises en place entre 2020 et 2023). Malheureusement, la forte hausse des ventes de voitures essence tombe au plus mauvais, et les immatriculations de voitures électrifiées (hybrides rechargeables et électriques) sont bien trop faibles pour compenser la transition du diesel vers le sans-plomb.
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