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Lancia Lybra 2.0 vs VW Bora V5, des familiales qui chantent, dès 2 500 €

Dans Rétro / Youngtimer

Stéphane Schlesinger

Charme désuet et moteurs musicaux, telle est la recette de ces deux berlines que l’on déniche pour trois fois rien et qui profitent de qualités encore très actuelles. Il suffit parfois de regarder de côté pour économiser tout en se faisant plaisir !

Lancia Lybra 2.0 vs VW Bora V5, des familiales qui chantent, dès 2 500 €

Les forces en présence

La Lancia Lybra manque sérieusement de personnalité vue de profil, et semble mal campée sur ses roues.
La Lancia Lybra manque sérieusement de personnalité vue de profil, et semble mal campée sur ses roues.

Lancia Lybra 2.0 (1999-2005) : berline 5 places, 5 cylindres, 2,0 l atmo, 154 ch, 1 350 kg, à partir de 2 500 €

Allure plus dynamique pour la VW Bora, inspirant la solidité et le dynamisme, même si l'ensemble demeure très classique.
Allure plus dynamique pour la VW Bora, inspirant la solidité et le dynamisme, même si l'ensemble demeure très classique.

VW Bora V5 (1998-2001) : berline 5 places, 5 cylindres, 2,3 l atmo, 150 ch, 1 330 kg, à partir de 3 500 €

Bien avant que ne surgisse la vague anti-CO2, fin années 90/début 2000, les constructeurs offraient des moteurs thermiques un tant soit peu raffinés sur des autos abordables. C’est le cas de Lancia, qui proposait sa berline Lybra avec un très agréable 5-cylindres 2,0 l de 150 ch. Idem chez VW, où régnait une forte culture d’ingénieurs, qu’a su renforcer Ferdinand Piëch. Ainsi, la marque de Wolfsburg a installé dans sa familiale Bora un très original 5-cylindres en quinconce de 150 ch. Voici donc deux autos relativement chics, suffisamment performantes et confortable pour voyager avec sa famille dans une ambiance décalée.

 

Présentation : originales et rationnelles

En fait d'allure rétro, les designers ont surtout donné à la Lybra un air tristounet avec ces deux gros projecteurs globuleux.
En fait d'allure rétro, les designers ont surtout donné à la Lybra un air tristounet avec ces deux gros projecteurs globuleux.

On se tient un raisonnement curieux chez  Lancia dans les années 90. On vise une clientèle CSP+, donc un peu âgée, donc on va dessiner des autos au look rétro pour la séduire. Cela produit d’abord la Lybra, qui, en 1999, remplace la Dedra. Elle étonne par son apparence, marqué par des projecteurs globuleux et un style général censé évoquer celui de l’Appia de 1953. L’accueil est donc mitigé ! Etablie sur la même plateforme qu’on a toutefois étirée (héritée de la Fiat Tipo donc), la Lybra bénéficie d’une belle suspension arrière multibras conçue pour être compacte.

Sous le capot, elle s’équipe des très modernes blocs Pratola Serra inaugurés par la Kappa, dont, au sommet de la gamme essence, le 2,0 l 5-cylindres de 154 ch. Initialement, la Lybra 2.0 n’est proposée qu’en finition LX, offrant de série la clim auto bizone, la sellerie Alcantara, la hifi Bose, l’écran central multimédia, ou encore les 4 vitres et rétros électriques. En option, on trouve la boîte auto, le régulateur de vitesse, le GPS, le téléphone ou encore le cuir. A 159 000 F (soit 34 000 € actuels selon l’Insee), la Lancia n’est pas trop mal placée.

En 2002, des variantes Executive (avec cuir, GPS et ESP) et Emblema (ajoutant encore les xénons notamment) complètent la gamme par le haut. Mais rien n’y fera :  la Lybra, en dépit de grandes qualités, sera un demi-échec commercial (environ 166 000 exemplaires vendus).

 

VW n'a pris aucun risque avec la Bora, dessinée sans défaut mais aussi sans audace. Elle apparaît équilibrée et bien campée sur ses roues.
VW n'a pris aucun risque avec la Bora, dessinée sans défaut mais aussi sans audace. Elle apparaît équilibrée et bien campée sur ses roues.

 

 

 

 

 

 

 

Chez Volkswagen, on a été échaudé par  Renault dont la  R19 a sérieusement mis à mal la Golf, notamment en matière de qualité. Le constructeur décide de redresser la barre avec la Golf IV, lancée en 1997, tout en comprimant les prix, grâce à directeur des achats très féroce, José Ignacio Lopez de Arriortùa, chipé à GM.

La compacte VW, adroitement dessinée, évoquant la modernité et la solidité, tout en s’affichant à des tarifs agressifs, connaît un grand succès, malgré ses trains roulants banals (essieu de torsion arrière). En 1998, un dérivé à trois volumes est présenté : la Bora. Elle bénéficie de la plupart des motorisations de la Golf IV, dont le 5-cylindres 2,3 l. En réalité, il s’agit d’un VR6 amputé d’un cylindre, donc un bloc extrêmement compact qui développe 150 ch. La Bora V5 n'existe initialement qu’en finition Sport, très bien équipée : clim auto, 4 vitres et rétros électriques, jantes alliage, ABS… A 147 700 F, elle est même un peu moins chère qu’une Golf équivalente.

Cela dit, ce type de carrosserie n’étant guère apprécié chez nous, elle s’y vendra peu, alors qu’elle battra commercialement la Golf aux USA. En 2001, la Bora V5 passe à 170 ch grâce à l’adoption d’une culasse à 20 soupapes, et se décline en Carat, dotée du cuir, du régulateur de vitesse ou encore de l’ESP. Une transmission intégrale et une boîte auto sont proposées en option. En 2004, la Bora disparaît, remplacée par la Jetta, dérivant de la Golf V.

 

Fiabilité/entretien : bonne fiabilité pour les deux rivales

Le 5-cylindres de la Lancia profite d'une belle fiabilité, mais sa courroie de distribution est pénible à changer.
Le 5-cylindres de la Lancia profite d'une belle fiabilité, mais sa courroie de distribution est pénible à changer.

Bien née, la Lancia profite moteur très endurant, mais nécessitant un changement de courroie de distribution tous les 5-6 ans (100 000 km maxi). Une opération à 1 000 € au bas mot, le bloc n’étant pas très accessible. Les bobines d’allumage rendent parfois l’âme à ce kilométrage, tout comme les silentblocs de train avant.

L’habitacle vieillit globalement bien, même si les boutons de commande se révèlent fragiles. Surtout, l’électronique peut causer plus de soucis que celle de la VW, souvent par la faute d’une connectique défaillante, principalement avant 2002. En cause, un assemblage variant parfois beaucoup d’un exemplaire à l’autre : une Lybra peut durer très longtemps sans connaitre aucun pépin ou vous pourrir la vie dès sa mise en circulation. En principe, celles qui restent sont les bonnes.

Très bonne endurance pour le V5 de la VW, qui profite d'une chaîne de distribution pour limiter les frais de maintenance.
Très bonne endurance pour le V5 de la VW, qui profite d'une chaîne de distribution pour limiter les frais de maintenance.

Tout comme la Golf IV, la Bora pâtit d’une multitude de pépins. Vitres qui tombent dans les portières, compresseurs de clim prématurément en panne, bobines d’allumage défectueuses (un rappel a eu lieu), roulements de roue faiblards… En outre, le câble d’alternateur peut chauffer et causer des dysfonctionnements électriques.

Pour le reste, si l’entretien est suivi, c’est une auto mécaniquement très endurante : les 300 000 km ne lui font pas peur. Faites tout de même contrôler les tendeurs de chaîne de distribution passé les 100 000 km. Très beau vieillissement de l’habitacle, hormis quelques plastiques qui ont tendance à peler.

Avantage : Egalité. Un peu moins d’ennuis périphériques sur la Lybra, mais la Bora compense par sa chaîne de distribution, gage d’un entretien moins onéreux.

 

Vie à bord : une Lancia plus chatoyante

Au contraire de la ligne, l'habitacle de la Lybra est une splendeur, exhibant de jolis matériaux, comme le revêtement mixte cuir-Alcantara de cette version Intensa de 2002.
Au contraire de la ligne, l'habitacle de la Lybra est une splendeur, exhibant de jolis matériaux, comme le revêtement mixte cuir-Alcantara de cette version Intensa de 2002.

Lancia bénéficie d’une présentation très flatteuse. Ce n’est pas que du tape-à-l’œil car la qualité des matériaux atteint un niveau fort respectable, malgré quelques légèretés. Tout est doux au toucher (sellerie en Alcantara ou en cuir), et les sièges procurent un confort enviable. L’habitabilité se révèle excellente mais le coffre déçoit : à 420 l, il n’offre qu’un volume juste convenable.

Design élégant et finition impeccable caractérisent l'habitacle de la VW Bora, calqué sur celui de la Golf IV. Mais une certaine austérité reste de mise. Ici, en 1999.
Design élégant et finition impeccable caractérisent l'habitacle de la VW Bora, calqué sur celui de la Golf IV. Mais une certaine austérité reste de mise. Ici, en 1999.

À bord de la VW, c’est un peu l’opposé de la Lancia. On retrouve une ambiance sobre et surtout une finition impeccable, aux ajustages précis. Finalement, c’est premium ! Les sièges sont toutefois plus fermes que ceux de l’italienne, mais bien dessinés. Toutefois, l’habitabilité arrière semble en retrait et l’ambiance un peu sombre, sauf si l’auto s’équipe d’une sellerie claire. A 455 l, le coffre est un peu plus grand que celui de la Lybra.

 

Avantage : Lancia. Plus chaleureuse que la Bora, offrant davantage de place à ses passagers, et nantie d’une sellerie plus souple, la Lybra prend ici le dessus.

 

Sur la route : La Lancia virevolte, la VW ronronne

Sur route, la Lancia Lybra 2.0 séduit par son comportement dynamique et son moteur alerte, quoique manquant de coffre.
Sur route, la Lancia Lybra 2.0 séduit par son comportement dynamique et son moteur alerte, quoique manquant de coffre.

Excellente position de conduite dans la Lancia, mais on déplore l’ergonomie un peu fouillis de la console centrale. Doux et souple, le moteur est toutefois un peu creux à bas régime. Ensuite, passé 4 000 tr/min, il chante merveilleusement et pousse très dignement, mais on reste un peu sur sa faim côté punch, l’étagement assez long de la transmission n’arrangeant pas les choses. Heureusement, la commande de boîte est très agréable : tant mieux, car pour bien avancer, il faut s’en servir !

Les liaisons au sol soignées préservent à la fois le confort, excellent, et la tenue de route, parfaitement sûre, grâce à un amortissement bien jugé. La direction se montre consistante et informative et les trains roulants précis. En résulte un bel agrément de conduite.

Comportement avant tout rassurant pour la VW Bora V5, mais l'amortissement reste nettement perfectible.
Comportement avant tout rassurant pour la VW Bora V5, mais l'amortissement reste nettement perfectible.

Tout comme la Lancia, la Bora garantit une position de conduite irréprochable, alors que l’ergonomie se révèle plus claire que celle de Lybra, malgré des commandes de clim trop basses. Le moteur, un peu moins musical que l’italien, se montre en revanche plus musclé à bas et mi-régime, grâce à son couple supérieur. Il procure des performances un peu meilleures, malgré sa relative paresse à haut régime.

Côté châssis, l’allemande apparaît parfaitement sûre et relativement précise, mais son amortissement trop souple, engendrant des mouvements de pompage, compromet l’agrément le confort, ainsi que l’efficacité sur mauvaise route, quand la Lancia demeure rigoureuse et vive.

Avantage : Lancia. Meilleur comportement routier pour la Lybra, qui compense son manque de couple par plus de caractère à haut régime.

 

 

Budget : une Lancia plus abordable

Non dénuée d'une certaine élégance, la Lancia doit toutefois se contenter d'un coffre de 420 l. La version break SW est plus séduisante.
Non dénuée d'une certaine élégance, la Lancia doit toutefois se contenter d'un coffre de 420 l. La version break SW est plus séduisante.

Peu connue, la Lybra conserve une cote très basse : à 2 500 €, on trouve un bel exemplaire avoisinant les 150 000 km, et à 3 500 €, on peut espérer voir le compteur afficher moins de 100 000 km. Les plus beaux exemplaires dépassent rarement 6 000 €. Quant à la consommation, elle s’établit à environ 9 l/100 km.

Contrairement aux autres Bora, la V5 ne se décline pas en break, son coffre s'en tenant à 450 l.
Contrairement aux autres Bora, la V5 ne se décline pas en break, son coffre s'en tenant à 450 l.

Pour sa part, à état et kilométrage équivalents, la Bora réclame 1 000 € de plus en moyenne, et avale environ 1,0 l/100 km de plus.

Avantage : Lancia. Moins chère et plus frugale, la Lancia remporte ici une victoire logique.

 

Verdict : La Lybra plus convaincante

Quel dommage que la Lancia Lybra ait si mal vendu ses grandes qualités par la faute de choix esthétiques idiots...
Quel dommage que la Lancia Lybra ait si mal vendu ses grandes qualités par la faute de choix esthétiques idiots...

Surprise, la Lybra 2.0 s’impose dans la majorité des compartiments de jeu, ne concédant à la Bora que le domaine de la finition, du volume du coffre et des reprises. Elle la domine par son agrément général, son confort, son comportement routier voire la présentation de son habitacle, encore qu’il s’agisse là d’une affaire de goût. La Bora 150 ch n’est jamais loin, mais elle l’est trop souvent. Avec le bloc 170 ch, le résultat aurait peut-être été différent…

Le design de la VW Bora est parfaitement en accord avec ses qualités, séduisant mais sans éclat.
Le design de la VW Bora est parfaitement en accord avec ses qualités, séduisant mais sans éclat.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Thème Avantage
Fiabilité/entretien Egalité
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Sur la route Lancia
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> Pour trouver des annonces, rendez-vous sur le site de La Centrale : Lancia Lybra, Volkswagen Bora.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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