La voiture de collection en perte de vitesse ?
Un nouveau phénomène apparaît aux Etats-Unis depuis quelques années : la perte de popularité des voitures de collection. La faute à une population des baby-boomers qui vieillit sérieusement et à des jeunes qui ne prennent pas la relève et qui ne sont pas intéressés par l'automobile, au sens large du terme.
Vous avez peut-être déjà vécu cette situation : vos grands-parents (ou arrière-grands-parents) veulent céder des objets dont ils ne se servent plus, mais voilà, personne dans la suite de l'arbre généalogique n'en veut. Ce phénomène touche aussi les voitures anciennes selon nos confrères d'Automotive News (le titre est évocateur : "l'avenir sombre de l'auto de collection" !)qui citent un rapport de l'assureur et spécialiste de la voiture ancienne, The Hagerty Group.
En clair, le nombre de voitures anciennes proposées à la vente n'a fait qu'augmenter depuis 2015, année faste pour le monde de la collection automobile. Et dans le même temps, les prix n'ont fait que chuter, tout particulièrement pour les modèles les plus prestigieux et qui étaient auparavant les plus enviés. Toujours selon Hagerty, cette tendance serait bien moins forte chez les véhicules de collection de faible valeur, qui attirent plus facilement.
C'est quelque chose que nous avons récemment pu vérifier lors de la vente aux enchères Citroën, où des lots sont partis à des prix explosant littéralement l'estimation de départ. A l'inverse, les ventes aux enchères proposant des Porsche, Maserati, et autres voitures anciennes de prestige ont parfois du mal à revendre les lots proposés.
Comme le montrent certaines statistiques aux Etats-Unis, la génération des baby-boomers (nés entre 1946 et 1964) achète plus de voitures de collection que ce qu'elle ne revend. Ces personnes accumulent donc des voitures que les descendances ne veulent pas forcément. Et pour cause : la génération née dans les années quatre-vingt (et après) arrive aujourd'hui dans une ère où le permis de conduire coûte une fortune et dans un âge où les préoccupations sont bien éloignées d'un véhicule qui ne servirait qu'à des sorties occasionnelles.
La transmission d'une génération à l'autre pourrait donc poser problème, et cela mènerait alors à une multiplication de l'offre, sans que la demande ne suive forcément. Tout bon pour le collectionneur actuel, mais pas forcément pour le vendeur.
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