La route représente 50 % des accidents professionnels
Les accidents de la route sont la première cause de mortalité au travail. Afin de sensibiliser les entreprises aux risques routiers, la Sécurité Routière a édité une charte de « bonne conduite » dont Météo France est devenu hier le 3 000 -ème signataire.
Alors que le 27 mai prochain débute la huitième édition des journées de la sécurité routière au travail, Météo France est devenue hier la 3 000 -ème entreprise à signer la charte de sept engagements de la Sécurité Routière pour une route plus sûre (4,8 millions de collaborateurs concernés). Celle-ci prévoit que les signataires mettent en place une politique accrue de sensibilisation et d’accompagnement sur les risques routiers au sein de leur société. Virginie Schwarz, P.-D.G. de Météo France, « La sécurité routière au travail est un enjeu important pour Météo France. La route représente 50 % de nos accidents professionnels. C'est la raison pour laquelle j'ai souhaité que notre établissement rejoigne l'Appel national des employeurs en faveur de la sécurité routière et assure la mise en œuvre des sept engagements associés. » Au-delà de Météo France, les accidents routiers, demeurent la première cause d’accidentologie et de décès au travail. Chaque année environ 56 000 personnes sont victimes d’un accident de la route lié au travail. En 2022, 485 personnes sont décédées dans un trajet lié au travail (trajet domicile-travail ou trajet de mission). Soit 15 % de la mortalité routière¹. Au total, les accidents de la route représentent 5 millions de journées en congés maladie annuelle².
Déplacements multimodaux, pensée unimodale
Parmi les comportements à risques les plus constatés, le téléphone au volant arrive en tête des préoccupations des employeurs. Et cela n’est pas toujours du fait du conducteur. Nombre de managers n’hésitent pas à téléphoner à leur collaborateur alors qu’ils savent ces derniers sur la route. Pire, certains n’hésitent pas à organiser des conférences téléphoniques pendant les horaires de conduites.
« Il convient donc de sensibiliser l’ensemble de la hiérarchie des entreprises et ne pas hésiter à répéter les règles de bonne conduite » souligne Florence Guillaume, Déléguée interministérielle à la sécurité routière. Et de pointer également le problème lié aux nouvelles mobilités comme le vélo, la trottinette et autres EDPM. Celles-ci nécessitent un accompagnement particulier. « Les gens sont multimodaux dans leur déplacement, mais pensent unimodal » en fonction du mode de déplacement utilisé. Ainsi un cycliste pense vélo, tout comme l’automobiliste pense auto. Or chacun devrait avoir une vision globale de l’utilisation de l’espace routier. Et de pouvoir associer les gestes de conduite appropriés et mieux partager la chaussée. Et ça, ce n’est pas encore gagné !
1 (source : ONISR)
2 (Source : Cnam/MSA 2023)
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