5. La LLD (Location Longue Durée) : des avantages et inconvénients à étudier de près
Dernière offre de financement, la location longue durée (LLD). Cette solution est proposée aux entreprises depuis de nombreuses années désormais. Pour preuve, le Syndicat National des Loueurs de Voitures en Longue Durée (SNLVLD) célèbre en 2018 ses 40 ans d’existence en France. Cependant, la LLD concerne majoritairement les véhicules particuliers plutôt que les utilitaires.
Différentes raisons expliquent certaines réticences des professionnels à opter pour cette solution. Tout d’abord, l’âge moyen des VUL dépasse souvent les 10 ans. Or, la durée des contrats de location excède rarement voire jamais 5 ans. Ensuite, un des services mis en avant par les loueurs repose sur la possibilité de bénéficier d’un véhicule de remplacement lors d’une panne ou d’un entretien courant. Très utile sur une berline, ce « confort » peut difficilement être transposable sur un VUL. Ce dernier est en effet un outil souvent spécifique (carrosserie aménagée) ou encore chargé de matériels et outils. L’échange provisoire nécessite donc une manutention de chargement/déchargement que le professionnel n’a pas le temps de réaliser.
Toutefois, de plus en plus de TPE/PME commencent à se laisser séduire par la LLD. Il est vrai que les acteurs type Arval, ALD Automotive ou encore Lease Plan sont passés à l’action afin de faire comprendre les avantages de leurs formules pour les véhicules utilitaires.
Ainsi, le changement régulier de véhicules permet aux entreprises de toujours arriver chez un client avec un véhicule propre et moderne. Le premier contact est donc positif car une image de sérieux est renvoyée. Les sécurités active et passive sont aussi optimisées.
Par ailleurs, plusieurs services généralement inclus dans les contrats offrent aux professionnels une solution pour se soulager de nombreuses tâches – notamment administratives — et ainsi gagner en productivité. Les loueurs ont ainsi remarqué que l’assurance, le remplacement des pneumatiques et la maintenance sont de plus en plus demandés… tout comme la gestion des amendes.
Économiquement, la LLD permet de faire passer les loyers en charge. Le budget est aussi maîtrisé grâce aux mensualités calculées lors de la signature du contrat. De même, l’entreprise ne supporte pas de nombreux risques comme les casses mécaniques ou la perte à la revente qui sont transférés au loueur.
Idéal ? Pas tout à fait, les arguments en faveur de la LLD ont un coût significatif. Tous les services proposés sont en effet logiquement facturés. Lors de la signature du contrat, il ne faut donc pas hésiter à exclure certaines clauses pour abaisser la note. Un petit rouleur n’aura par exemple aucun intérêt à bénéficier de la possibilité de remplacer ses pneus tous les ans. Les ruptures anticipées de contrat pâtissent aussi de fortes indemnités. Une majoration d'un montant correspondant à 25 % des loyers hors TVA restant à courir est inscrite dans l’article 10 du règlement du SNLVLD. Les kilomètres supplémentaires ne sont pas bienvenus non plus. Un dépassement au-delà de la tolérance contractuelle (environ 10 % du contrat initial) implique que le locataire supportera les frais prévus à la signature du contrat. Or ils sont généralement très dissuasifs. Mais le défaut le plus important réside dans la restitution du VUL. Les frais de remises en état sont facturés à prix fort. Pour les loueurs, l’état du véhicule utilitaire restitué doit être conforme à son âge et son kilométrage, et son usure cohérente. Dans les faits, les réparations des rayures, bosses, phares cassés ou fêlés, etc. seront à la charge du locataire.
- Facilité de gestion
- Changement régulier de VUL
- Frais de remise en état
- Coût des services
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