La France ne veut pas passer au tout électrique trop vite
L'Élysée a montré son soutien envers les hybrides rechargeables, "option de transition dans la durée".
Ce 14 juillet, la Commission Européenne pourrait annoncer l'interdiction pure et simple de la vente de véhicules qui ne sont pas 100 % électriques dès 2035 ! À l'échelle industrielle, c'est une transformation rapide… que la France ne veut pas soutenir.
Le gouvernement n'est bien sûr pas opposé à des interdictions pour faire baisser les ventes de voitures qui rejettent trop de CO2. Il va notamment y avoir une grosse étape en 2030, avec l'interdiction à la vente des modèles qui rejettent plus de 95 g/km de CO2 (norme NEDC). Puis le pays souhaite mettre fin à la vente de voitures "utilisant des énergies fossiles" en 2040, une mesure intégrée à la loi d'orientation des mobilités (LOM).
Mais la France n'est donc pas d'accord avec le calendrier trop rapide de l'Europe. À l’issue d'une rencontre avec différents acteurs de la filière automobile française, l'Élysée a ainsi indiqué qu'il plaide pour "un objectif réaliste" de baisse des émissions pour les autos, "autour de 55 % de baisse". L'Élysée a notamment montré son soutien à l'hybride rechargeable : "Les hybrides rechargeables sont une bonne solution de transition, il faut qu'ils soient une option de transition dans la durée."
La filière s'est rendue à l'Élysée avec la volonté d'obtenir un nouveau plan d'aides financières pour justement aider à la transition vers l'électrique. L'État avait déjà fait un geste de huit milliards d'euros en 2020 après le premier confinement. Il devrait de nouveau sortir le chéquier. Un plan d'investissement est ainsi en préparation pour la fin de l'été. L'Élysée a d'ailleurs présenté cette réunion comme le "coup d'envoi de la mobilisation de l'équipe France pour faire face à une transition très forte [...] qui s'accélère".
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