La famille Peugeot veut investir plus dans la fusion PSA/FCA, à laquelle elle croit
La famille Peugeot, qui détient aujourd'hui 12,23 % du capital de PSA, ne possédera donc mécaniquement plus que 6,12 % du groupe PSA/FCA après la fusion des deux entités, décidée mi-décembre. Mais, confiante dans le succès de cette opération, elle souhaite dès que possible acquérir 2,5 % de plus du nouveau groupe.
Il faut bien sûr que la fusion aille à son terme. Et pour cela que les autorités de concurrence américaines et européennes valident l'opération. Mais si c'est bien le cas, la famille Peugeot prendrait une participation supplémentaire de 2,5 % au capital de la nouvelle entité composée d'un côté de PSA (Peugeot société anonyme) et de l'autre de FCA (Fiat Chrysler automobiles).
Un projet de mariage, annoncé le 18 décembre dernier, et qui vise à créer le 4e groupe automobile mondial, derrière Volkswagen, l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, et Toyota.
Aujourd'hui, la famille Peugeot, via sa holding EPF (Etablissements Peugeot Frères), détient 12,23 % de PSA. Tout comme l'État français via l'établissement financier BpiFrance, et le Chinois Dongfeng Motor, qui possèdent exactement le même nombre d'actions, soit 110 622 220.
Avec la fusion, la participation de la famille Peugeot (et des deux autres) tombera mathématiquement à 6,12 %. Une part qu'elle souhaiterait augmenter dès que possible. Et c'est Jean-Philippe Peugeot, PDG de EPF, qui l'affirme à nos confrères de l'Est Républicain. Il précise que "Pour obtenir cette possibilité, la négociation a été complexe. Elle n'était pas gagnée d'avance." avant d'ajouter que "Dès qu'on aura la certitude que la fusion ira à son terme, ma famille donnera des signaux positifs". Pour lui, cette augmentation de la participation de sa famille est même un "objectif majeur" dans les prochaines années.
L'Etat vendrait une partie de ses actions
Mais pour obtenir 2,5 % du capital en plus, il faut qu'un ou que des actionnaires vendent leurs parts. Il s'agira a priori de l'État français. Lui qui était monté au capital de PSA lors des années de crise à partir de 2013 pourrait donc se désengager. Jean-Philippe Peugeot déclare d'ailleurs : "ma famille le remercie d'avoir été au rendez-vous, en 2013-2014, lorsque PSA était en difficulté, mais il n'a pas vocation, je pense, à être éternellement présent". Il estime que l'État "va sans doute rester dans le capital le temps de s'assurer que l'emploi sera durablement préservé".
Des clauses de la fusion prévoient donc que EPF puisse acquérir 2,5 % de plus, et BpiFrance céder 2,5 %. Un transfert qui ferait grimper la participation de Peugeot à plus de 8,5 % du nouvel ensemble.
On le voit, donc, la famille, qui n'aura jamais quitté le capital de PSA, est confiante dans la réussite de ce mariage d'envergure.
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